2012-11-08 14:11:44

Un Accord Cadre renforce les relations entre le Burundi et le Saint-Siège


Le gouvernement du Burundi et le Saint-Siège ont signé ce mardi 6 novembre un Accord-cadre dans le but de donner un cadre juridique aux relations entre l’Etat du Burundi et l’Eglise catholique, un accord qui favorise une collaboration harmonieuse entre les deux entités au bénéfice de la population burundaise. C’est M. Laurent Kavakure et Mgr Franco Coppola, respectivement ministre burundais en charge des Relations extérieures et le Nonce apostolique au Burundi qui ont apposé leurs signatures sur le texte de cet accord-cadre. L’événement a eu lieu à la présidence de la République, en présence du chef de l’Etat burundais, M. Pierre Nkurunziza.

"Cela revêt une grande importance et même une urgence, dans un pays le plus chrétien de l’Afrique avec plus de 65% de fidèles catholiques et qui plus est, sur le plan historique, qui a été le premier à avoir une Représentation diplomatique du Saint-Siège. C’était le 11 février 1963", affirment les évêques burundais. Rappelant que les rapports entre l’Etat et l’Eglise n’ont pas toujours été bons, le communiqué souligne que cet accord démontre la volonté du gouvernement de progresser "dans le processus démocratique qui se caractérise entre autre par le respect tant des droits humains que des partenaires comme l’Eglise catholique". En créant un cadre juridique précis, affirment les évêques, l’Etat permet l’intervention "des grandes congrégations religieuses catholiques qui pouvaient hésiter toujours à investir en termes d’institutions scolaires ou hospitalières et autres, dans un pays sans aucune garantie de protection légale de leurs œuvres".

Pour le Nonce apostolique, c’est une grande joie pour l’Eglise catholique et une occasion d’action de grâce au Seigneur pour tout le peuple chrétien. Selon lui, un tel accord entre le Burundi et le Saint-Siège assure la paix sociale et religieuse du pays dans la mesure où la population catholique et ses pasteurs voient leurs exigences comprises et protégées par l’Etat. En outre, a-t-il ajouté, le champ d’intervention et de collaboration entre l’Eglise et l’Etat est bien précisé. Quant à Mgr Gervais Banshimiyubusa, président de la Conférence des évêques catholiques du Burundi, la signature d’accord-cadre constitue un heureux événement qui vient couronner la visite du chef de l’Etat burundais effectuée au Saint-Siège le 17 novembre 2009. Dans un communiqué de presse qui avait sanctionné cette visite, a-t-il indiqué, le Vatican s’était engagé à offrir sa contribution au développement intégral de la nation burundaise dans les domaines de la spiritualité, l’éducation, la santé et l’humanitaire.

De son côté, le ministre Kavakure s’est félicité de la signature de cet accord qui est le fruit d’un processus de tractations qui ont débuté en 2002 entre les deux parties. « Dix années de pourparlers nous permettent aujourd’hui d’exprimer notre entière satisfaction sur la qualité du document, de son contenu fouillé et répondant aux normes en vigueur dans les deux Etats », a lancé M. Kavakure. Il s’est par ailleurs réjouit que l’épreuve du temps n’ait pas pu ébranler la détermination commune à continuer à œuvrer ensemble pour le développement spirituel moral, social, culturel et matériel du peuple burundais. Il a réaffirmé l’engagement du Burundi de continuer à respecter le droit à la liberté religieuse et d’assurer à l’Eglise catholique le libre exercice de sa mission apostolique.
Signalons que le Burundi devient le 3ème pays africain après le Gabon et le Mozambique à signer un accord-cadre avec le Vatican. Au niveau mondial, il devient le 44ème pays à conclure ce genre d’accord avec le Saint-Siège.
(Photo: M. Laurent Kavakure et Mgr Franco Coppola, respectivement ministre burundais en charge des Relations extérieures et le Nonce apostolique au Burundi )







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