Le dialogue entre science et foi a été une nouvelle fois promu par Benoît XVI. Le
Pape a rencontré ce jeudi matin au Vatican les membres de l’Académie pontificale pour
les Sciences qui viennent d’achever leur session consacrée à la « complexité et l’analogie
dans la science : aspects théoriques, méthodologiques, et épistémologiques ». Benoît
XVI a salué l’interdisciplinarité croissante de la science qui permet de mieux comprendre
la complexité du monde et de l’homme… Dans un discours dense lu en anglais, le Pape
a expliqué que « l’analogie a été pour la philosophie et la théologie, non seulement
un outil d’analyse horizontale des réalités de la nature, mais aussi un stimulant
pour une pensée créative sur un plan transcendantale bien plus haut ». Foi
et science, les deux faces d’une même médaille Benoît XVI n’a pas manqué l’occasion
de rappeler ce qui lui tient à cœur : montrer que foi et science ne sont pas opposées
mais qu’elles sont, au contraire, les deux faces d’une même médaille. Les avancées
de la science et de ses différentes disciplines, révèlent « la grande unité de la
nature insérée dans une structure du cosmos complexe ». Ces progrès conduisent aussi
à une plus grande interdisciplinarité qui tend à prouver, selon le Pape, que « les
sciences ne sont pas des mondes intellectuels déconnectés les uns des autres et de
la réalité, mais qu’elles sont plutôt interconnectées et dirigées vers une étude de
la nature en tant que réalité unifiée, intelligible et harmonieuse malgré sa complexité
». « L’univers n’est pas le chaos ou le résultat du chaos » affirme Benoît XVI.
Il est une « complexité ordonnée qui nous permet de nous élever, à travers une analyse
comparative et à l’analogie, à une vue plus universelle ». C’est là que la foi et
la science finissent par se rejoindre parce que « les chrétiens ont utilisé l’analogie
pour s’élever de l’ordre créé à la contemplation du Créateur ». Sans cette « nécessaire
interaction entre foi et science, les grandes questions de l’humanité quittent le
domaine de la raison et de la vérité pour l’irrationnel, le mythe ou l’indifférence
avec pour conséquence d’endommager l’humanité elle-même, la paix mondiale et notre
destiné finale ». Le compte rendu de Xavier Sartre
(Photo: les
membres de l'Académie pontificale des Sciences reçus ce jeudi par le Pape)