Pour la première fois depuis 30 ans, Rome accueillera ces jours prochains le XXIII°
Congrès mondial de l’Apostolat de la Mer. Il se déroulera au Vatican du 19 au 23 novembre
et sera consacré à la nouvelle évangélisation du monde des gens de la mer, un monde
en mutation. Réflexion, prière, partage vont marquer ces journées. Pour les promoteurs,
ceux qui sont engagés dans l’Apostolat de la Mer doivent avoir le courage d’être la
voix de ceux qui n’en ont pas, notamment de ceux qui affrontent de rudes conditions
de vie à bord des cargos.
Au cours d’une conférence de presse, jeudi matin
au Vatican, le président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des
personnes en déplacement a évoqué quelques dossiers dramatiques auxquels l’Apostolat
de la mer est confronté : piraterie, pêche illégale, trafic des êtres humains et esclavage.
Un apostolat méconnu mais très actif
C’est en 1922 que le pape
Pie XI signa les premières constitutions de l’Apostolat de la Mer, une mission méconnue
mais très dynamique, qui s’exerce aussi par le biais d’initiatives locales : au Japon,
lors de séisme dévastateur de 2011, l’Apostolat de la mer a créé un fonds spécial
pour venir en aide aux communautés de pêcheurs sinistrées. En France, la Société des
œuvres de Mer fondée à la fin du XIX° siècle par les Augustins de l’Assomption fournit
une assistance matérielle et morale aux marins et leurs familles, tout au long du
littoral.
Dans un port des Philippines, un jésuite français d’origine bretonne
a fondé un centre d’accueil pour les marins de tous les pays qui passent par là. A
Madagascar, l’Apostolat de la Mer possède un grand foyer qui organise des réunions
pour permettre aux marins, aux pêcheurs et aux dockers de partager leurs expériences
et exposer leurs problèmes.