Caritas Liban : "Chrétiens, ouvrez vos coeurs et vos mains"
« A tous les chrétiens du monde, soyez généreux, ouvrez vos cœurs et vos mains». C’est
l’appel lancé mercredi 7 novembre par le père Simon Faddoul, président de Caritas
Liban pour venir en aide aux réfugiés syriens. Des déclarations qui interviennent
au moment où le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor unum, se
trouve en mission au Liban. Envoyé par le Pape Benoît XVI, mercredi, le cardinal rencontrera
les pasteurs et fidèles des Eglises présentes en Syrie ainsi que les réfugiés. Il
présidera également une réunion de coordination des institutions caritatives catholiques
pour rendre l’aide humanitaire plus efficace.
200 000 réfugiés et une aide
financière amputée
Manque de moyens financiers, manque de matériel et toujours
plus de réfugiés syriens. Le père Simon Faddoul constate son impuissance : « Au Liban,
ceux qui sont enregistrés auprès de la HCR [ndlr : Haut Comissariat pour les Réfugiés] sont
au nombre de 105 000, 110 000 », mais en réalité, ils seraient près de 200 000 personnes.
« C’est trop difficile. On n’arrive pas à les satisfaire. » Il ajoute, désolé :
« Nous avons lancé un appel d’urgence il y a presque deux mois pour le Liban pour
un travail de six mois et un montant de deux millions de dollars. Jusqu’à ce jour,
nous n’avons reçu que 45% du montant. »
« On a besoin de fioul, de matelas,
de couvertures »
Avec l’arrivée de l’hiver, l’association caritative craint
que la situation ne s’empire. A la Bekaa, zone frontalière avec la Syrie, à l’Est
du pays et au nord du Liban, où sont installés un grand nombre de réfugiés, le président
de la Caritas affirme : « Ces places sont trop froides. », avant de préciser : « On
a besoin de fioul, de matelas, de couvertures, de colis alimentaires. »
L’arrivée
du cardinal sonne comme un espoir. En plus d’apporter un million de dollars pour l’aide
humanitaire dans le pays, somme rassemblée par les Pères synodaux et le Pape lui-même,
il décidera avec les différentes associations, vendredi, de stratégies concrètes à
mettre en place. Pour le père Simon Faddoul, le symbole est fort. « Avec l’arrivée
du cardinal, on est sûr de l’amour du Saint-Père, de sa proximité auprès du peuple
chrétien du Moyen-Orient en ces temps difficiles. Pas seulement dans les mots, mais
aussi dans les actes. »