2012-11-07 16:53:57

Benoît XVI assure Barack Obama de ses prières


C’est reparti pour Barack Obama. Le président des Etats-Unis a été réélu pour quatre ans à la tête du pays. Il a remporté cette victoire face à son adversaire républicain Mitt Romney. Barack Obama est parvenu à remporter plusieurs Etats clés, appelés les Swinging states, en raison de leur indécision. Majoritaire en Virginie, dans le Colorado, dans le Nevada, le président sortant a fait la différence.

Une victoire d’autant plus historique que les Etats-Unis et le monde sont frappés d’une crise sociale et économique sans précédent depuis les années 30. Jamais, après la précédente grande crise, celle déclenchée en 1929, un président des Etats-Unis n'avait été réélu avec un taux de chômage supérieur à 7,2% (7,9% actuellement). Un seul démocrate, Bill Clinton, a enchaîné deux mandats pleins à la tête du pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Comment expliquer cette victoire de Barack Obama, la défaite de Mitt Romney, et le maintien du rapport de force entre démocrates et républicains au Congrès ? Xavier Sartre nous propose l'analyse de Pierre Mélandri, professeur à Sciences Po Paris, et spécialiste des Etats-Unis RealAudioMP3

Benoît XVI a envoyé un télégramme de félicitations à Barack Obama.

Le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a souligné l’immense responsabilité du rôle du président américain, non seulement pour son pays mais aussi pour le monde entier. « Tous souhaitent qu’il réponde aux attentes de ses concitoyens, poursuit le père Lombardi, pour qu’il puisse servir le droit et la justice pour le bien et la croissance de chaque personne, dans le respect des valeurs humaines et spirituelles essentielles, dans la promotion de la culture de la vie et de la liberté religieuse ». Dans son télégramme, le pape félicite le président pour ce nouveau mandat de quatre ans. Il assure prier Dieu d’assister le nouvel élu afin que "les idéaux de liberté et de justice qui ont guidé les fondateurs des Etats-Unis d’Amérique continuent à resplendir sur le chemin de la nation".

Des messages de félicitations du monde entier

Aussitôt après l'annonce de la réélection de Barack Obama, le premier message public de félicitations n'est pas venu de son voisin canadien ou de l'un de ses plus proches alliés, comme le Royaume-Uni ou Israël, mais de…la Belgique. Peu avant 6 heures du matin, le Premier ministre belge Elio Di Rupo a félicité Barack Obama, estimant qu'il s'agissait d'un «signal encourageant pour l'avenir des Etats-Unis et du monde entier ».

Une Europe au diapason. « Chaleureuses félicitations à mon ami Barack Obama. Impatient de continuer à travailler ensemble », a tweeté mercredi matin le Premier ministre britannique David Cameron. François Hollande a lui décroché son téléphone pour saluer la victoire de son homologue, parlant « d'un moment important » pour le monde. L'Union européenne a aussi félicité Obama, en souhaitant que l'UE et les Etats-Unis « renforcent leurs liens bilatéraux » et « affrontent ensemble les défis globaux, notamment en matière de sécurité et d'économie »

Au rayon «félicitations» toujours : le président égyptien Mohamed Morsi espère « le renforcement des relations d’amitié entre les deux pays pour servir leurs objectifs communs, à savoir la justice, la liberté et la paix », dans un télégramme de félicitations.

En Israël, la réélection de M. Obama, a été bien accueillie, le Premier ministre Benjamin Netanyahu assurant que l'alliance avec les Etats-Unis était « plus forte que jamais ». « Je vais continuer à travailler avec le président Obama pour assurer les intérêts vitaux de la sécurité des Etats-Unis et d'Israël », a promis dans un communiqué M. Netanyahu, dont les relations avec le président américain réélu sont notoirement tendues.

Réactions moins enthousiastes et plus énigmatiques

Il y a aussi les réactions moins enthousiastes suite à cette réélection. Un haut responsable iranien a mis en garde contre tout espoir que le maintien de Barack Obama à la maison blanche facilite une normalisation des relations entre Washington et Téhéran. « Il y a quatre ans, Obama est arrivé (au pouvoir) avec le slogan du changement et il a affirmé qu'il tendait la main à l'Iran, mais dans la pratique il a imposé les sanctions les plus dures contre l'Iran », a rappelé le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Sadegh Larijani.

Si le président russe Vladimir Poutine a félicité un télégramme Barack Obama pour le féliciter de sa réélection, son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a adressé un message plus sibyllin : la Russie continuera de coopérer avec Obama et était prête à « aller aussi loin qu'est prête à aller l'administration américaine ».

Le compte rendu de Thomas Chabolle RealAudioMP3







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