Le Conseil national syrien, très critiqué, se restructure à Doha
Les opposants au régime syrien tentent de s’organiser. Depuis dimanche, le Conseil
national syrien se réunit à Doha, au Qatar. Meeting très politique dans un contexte
difficile pour le Conseil. Son autorité est de plus en plus contestée, en Syrie, mais
aussi dans les pays occidentaux. Lundi, le Conseil national syrien a décidé de s’élargir
à 13 autres groupes de l’opposition.
Comment l’interpréter ? Ecoutez les
précisions de Justine Vassogne :
13
nouveaux groupes de l’opposition syrienne soit 200 nouveaux membres qui intègrent
le Conseil national syrien. Parmi eux, des mouvements politiques, mais aussi des indépendants.
La restructuration était prévue de longue date, mais elle ressemble pourtant à un
sauve qui peut politique. Un clin d’œil aussi vers la Maison Blanche alors qu’Hillary
Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, jugeait la semaine dernière que le CNS
n’était plus « le dirigeant visible de l’opposition ».
Vers la création
d’une nouvelle instance politique de l’opposition ?
A Doha, surtout, une
ombre plane. Celle de Riad Seif. Cet ancien député syrien sera la vedette du rassemblement
de toute l’opposition syrienne, voulue par la Ligue arabe. Il se tient dans deux jours,
jeudi, au même endroit, à Doha. Riad Seif propose la création d’une nouvelle instance
politique pour lutter contre le régime de Bachar El Assad. Pour lui succéder aussi,
et éviter un vide politique après sa chute. Par là, il faut entendre la mise sur pied
d’un gouvernement de transition. Une initiative qui ne serait pas un substitut au
CNS, selon le député. Le Conseil national syrien doit débattre mardi de la marche
à suivre face à cet opposant dont il se serait bien passé.