Rome cherche de nouveaux chemins de dialogue avec Pékin
L’archevêque de Hong Kong a salué la toute récente proposition du cardinal Fernando
Filoni de créer une Commission de haut niveau entre la Chine populaire et le Saint-Siège
pour affronter les questions toujours ouvertes qui concernent la vie des catholiques
chinois. Pour le cardinal John Tong, il s’agit d’un motif d’espérance pour l’avenir.
Interrogé par l’agence vaticane Fides, il prie pour que Pékin accepte ce geste amical,
alors que doit s’ouvrir le Congrès du parti communiste chinois, un événement crucial.
Cinq
ans après la célèbre lettre de Benoît XVI aux catholiques chinois, le Saint-Siège
cherche une nouvelle manière de dialoguer avec Pékin. Le président de la Congrégation
pour l’évangélisation des peuples a proposé comme modèle les Commissions bilatérales
qui existent entre la Chine populaire et Taiwan ou entre le Saint-Siège et le Vietnam.
Pour le cardinal Tong, il est urgent de faire comprendre aux autorités chinoises que
les évêques ne sont pas des fonctionnaires de l’Etat et aussi que les bons catholiques
sont généralement de bons citoyens. L’Evangile libère les disciples du Christ de l’égoïsme
et du matérialisme et les invite à aimer leur prochain.
Ces dernières années,
plusieurs évêques chinois ont été ordonnés sans l’aval de Rome. Des évêques légitimes
ont été obligés d’assister aux ordinations créant de fortes tensions. Rome rappelle
que le choix d’un évêque est une question religieuse et non politique et que leur
nomination par le Pape est la garantie de l’unité de l’Église. Pékin invoque régulièrement
l’ingérence de Rome dans ses affaires intérieures. Auparavant, des compromis étaient
trouvés, grâce à un dialogue difficile mais régulier.