Paolo Gabriele incarcéré jeudi après-midi au Vatican
Paolo Gabriele, l’ancien majordome de Benoît XVI, condamné pour vol aggravé de documents
confidentiels, a été incarcéré ce jeudi après-midi dans une cellule de la gendarmerie
du Vatican aménagée pour la circonstance. Une décision du président du Tribunal de
l’Etat de la Cité du Vatican annoncée ce jeudi midi par le Bureau de presse du Saint-Siège.
Le parquet a renoncé en effet à faire appel de la condamnation prononcée contre
Paolo Gabriele, à 18 mois de prison. "Etant donné que des appels n'ont pas été proposés
contre la sentence du 6 octobre à l'encontre de M. Paolo Gabriele, celle-ci devient
définitive", a précisé dans un communiqué le directeur de la Salle de presse, le père
Federico Lombardi.
Une grâce toujours possible
"En conséquence,
par mandat du président du tribunal, le promoteur de justice a ordonné ce matin la
réclusion, en exécution de la sentence. Le mandat doit être exécuté dans la journée",
a ajouté le père Lombardi précisant que la possibilité d'une grâce existait toujours.
“Une
offense personnelle a été portée au Saint-Père, et a été violé le droit à la confidentialité
de nombreuses personnes qui s’étaient adressées à Lui vu sa fonction ; un préjudice
a été créé au Saint-Siège et à ses diverses institutions ; on a posé un obstacle aux
communications entre les Evêques du monde et le Saint-Siège et on a causé un scandale
à la communauté des fidèles ». Voilà ce qu’affirmer par ailleurs un communiqué de
la Secrétairerie d’Etat annonçant que la sentence contre Paolo Gabriele est définitive
à compter de ce jeudi.
Les conjectures sur l'existence d'un complot sont
infondées
La Secrétairerie d’Etat estime que la sentence "met un point
final à une affaire triste qui a eu des conséquences très douloureuses, et qui a durant
de nombreux mois a troublé la sérénité de la communauté qui travaille quotidiennement
au service du Successeur de Pierre ». Le communiqué précise que "les diverses conjectures
sur l'existence d'un complot et de l'implication d'autres personnes se sont révélées,
à la lumière de la sentence, infondées".
Paolo Gabriele a mis au point "son
projet criminel sans instigation ou incitation d'autrui, mais à partir de convictions
personnelles qui ne sont en rien défendables ». La secrétairerie d'Etat relève aussi
que "l'éventualité d'une concession par le pape d'une grâce" demeure. "C'est un acte
souverain" du Pape, mais il "présuppose de façon raisonnable le repentir pour le délit
et une sincère demande de pardon au souverain pontife et à tous ceux qui ont été injustement
offensés".
Selon la Secrétairerie d'Etat, e procès de Paolo Gabriele a été
marqué par "la transparence, l'équité, le plein respect des droits de la défense"
et la peine a été "modérée et équitable". Le communiqué précise enfin qu'une procédure
de "destitution" de son emploi a été ouverte à son encontre.