2012-10-24 13:34:49

Le gouvernement libanais pris dans la tourmente syrienne


Le président libanais examine la possibilité de former un nouveau gouvernement. Michel Sleimane a en effet entamé des consultations avec les diverses forces politiques du pays pour mettre un terme à la crise qui est née après l’assassinat le 19 octobre du chef des renseignements, Wissam al-Hassan. Sa mort a ravivé les tensions entre les différents partis politiques.

L’actuel gouvernement dirigé par Nadjib Mikati et soutenu par le Hezbollah, proche de la Syrie, est ainsi fortement contesté par l’opposition, dirigée par l'ex-Premier ministre Saad Hariri. Ce dernier accuse le régime de Bachar al-Assad d’être derrière l’attentat et a posé comme préalable à toute discussion sur un éventuel nouveau gouvernement, la démission du cabinet Mikati.

Le Hezbollah sous le feu des critiques

Selon Paul Delmotte, professeur de politique internationale à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales à Bruxelles et spécialiste du Proche Orient, une partie de la population libanaise et de la classe politique refusent de voir un gouvernement « dirigé ou guidé » par le Hezbollah qui a reconnu officiellement soutenir et appuyer le régime syrien, dans la droite ligne de l’Iran, soutien du Hezbollah et de Bachar al-Assad. « Le Liban subit les effets de la crise syrienne » souligne l’universitaire qui rappelle également que le Liban « participe aussi » au conflit chez son voisin, par le biais de livraisons d’armes aux rebelles syriens.

Paul Delmotte répond aux questions de Thomas Chabolle RealAudioMP3

(Photo : des soldats libanais patrouillent dans le quartier de Bab al-Tabbaneh à Tripoli ce mercredi 23 octobre ; la tension est encore vive après l'assassinat le 19 octobre du chef des renseignements)







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