Mgr Raï, bientôt cardinal, nous parle de la Syrie et des tensions au Liban
La situation au Moyen-Orient a été évoquée à de nombreuses reprises dans la salle
du Synode depuis l’ouverture, le 8 octobre dernier, de la XIII° Assemblée générale
ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission
de la foi chrétienne ».
Parmi les pères synodaux, sa Béatitude Béchara Boutros
Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient.
Hélène Destombes
l’a rencontré dans les couloirs du Synode :
Tracey
McLure, deux jours plus tard, a rencontré elle aussi Mgr Raï. Il venait d'apprendre
sa toute prochaine élévation au rang de Cardinal
Mgr
Raï salue l’envoi, à Damas, d’une délégation de pères synodaux accompagnés de représentants
du Saint-Siège.
« Nous avons applaudi l’annonce de l’envoi de la délégation
en Syrie, a déclaré Mgr Béchara Rai, car nous désirons avoir une voix différente de
toutes celles que nous entendons. Nous n’entendons que des encouragements à la guerre.
Les pays lointains et les pays proches de la région financent, envoient des armes,
fomentent la guerre et la violence. (…) Nous, nous avons toujours fait cet appel,
même s’il n’est pas accepté, à la réconciliation, à la pacification, au compromis
et aux solutions politiques. »
« Nous sommes contre la violence, contre la
guerre," poursuit le patriarche des Maronites. "Nous sommes avec la réforme, mais
à travers le dialogue et l’entente nationale. »
A propos de l’attentat qui
a frappé le cœur de Beyrouth, la semaine dernière, Mgr Béchara Raï a affirmé que «
des éléments cherchaient probablement à alimenter le feu au Liban". Beaucoup veulent
que le pays soit troublé. Et maintenant, quelle est la conséquence ? Un grand conflit
une nouvelle fois entre les sunnites et les chiites. »
(Photo : sa
Béatitude Béchara Boutros Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient)