Pour la troisième et dernière semaine, les travaux pour la XIII° Assemblée générale
ordinaire du Synode des évêques consacrée à « la Nouvelle évangélisation pour la transmission
de la foi chrétienne » ont repris mardi matin. Les pères synodaux n’ont plus que quelques
jours pour peaufiner les propositions finales. Depuis le 8 octobre dernier, des centaines
de participants ont pris la parole témoignant d’expériences locales, souvent très
personnelles, parfois douloureuses ou emplies d’espérance.
La semaine dernière
Mgr Olivier Schmitthaeusler, vicaire apostolique de Phnom-Penh, au Cambodge et membre
des Missions étrangères de Paris a ainsi présenté son Eglise : « Elle vit à nouveau
le temps des Actes des Apôtres avec une première annonce de la Bonne Nouvelle », elle
est « un laboratoire d'évangélisation ». « Le génocide khmer rouge a tué évêques,
prêtres, religieuses et la majorité des chrétiens. Depuis vingt ans, nous vivons à
nouveau le temps des Actes des Apôtres avec une première annonce de la Bonne Nouvelle
assurée par le petit reste de survivants, soutenu par l'arrivée massive de missionnaires
».
Renouveau de l’Eglise depuis vingt ans
Aujourd'hui, précise
Mgr Schmitthaeusler, au Cambodge depuis quinze ans, l’Eglise cambodgienne compte «
quelques deux cents missionnaires, plus de cinquante congrégations religieuses, des
instituts de vie apostolique, et des laïcs missionnaires ». S’appuyant sur son expérience,
dans un village où il n’y avait au départ qu’un seul baptisé, qui assume aujourd’hui
l’heureuse paternité de cinq communautés, Mgr Schmitthaeusler souligne le rôle décisif
que jouent les laïcs dans la nouvelle évangélisation.
Il partage également
quelques points significatifs pour l’annonce du Christ. L’Eglise doit être « signe
de la Charité de Dieu », une Église « qui touche le cœur », une Église « simple »,
« hospitalière », une Église « qui prie » et une Église « joyeuse ». « Dans un monde
qui est parfois triste, qui a perdu la confiance en l’homme, en la Création, en l’avenir,
il est essentiel indique Mgr Schmitthaeusler, que l’Eglise puisse donner un message
d’espérance, qu’elle puisse être une petite lumière dans les désespérances du monde
».