« La conversion est une étape nécessaire de la nouvelle évangélisation » pour le secrétaire spécial du Synode

Les 262 pères Synodaux, entourés des 45 experts et 49 auditeurs venus des cinq continents, poursuivent leurs travaux au Vatican. Au troisième jour de la XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne", la matinée était consacrée à la première session en « cercle mineur ».

Les participants sont réunis par groupe linguistique d’environ 25 personnes. Il y a au total douze groupes repartis en cinq langues. Chaque groupe a son rapporteur et son modérateur. Mercredi après-midi, la cinquième congrégation générale était suivie des interventions libres, dont celle du primat de l'Eglise anglicane, l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, qui illustre le thème synodal du point de vue anglican. Il a ensuite rencontré Benoît XVI dans une des salles du Synode.

Le don : chemin d’évangelisation

Durant les deux premières journées de travaux, les participants ont abordés des thèmes aussi divers que l’apport des femmes dans l’évangélisation, la formation des prêtres, l’importance des sacrements ou encore foi et raison. Plusieurs pères synodaux ont souligné la nécessité d’une conversion au sein même de l’Eglise et le mot « humilité » a été prononcé à plusieurs reprises.

Pour Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, secrétaire spécial du Synode, « le travail de conversion est une étape nécessaire de la nouvelle évangélisation ». « Cela signifie que l’on se découvre pêcheur, pas seulement intellectuellement mais réellement. » L’humilité, « le service auprès de ceux qui souffrent, ajoute Mgr Pierre-Marie Carré, est le chemin d’une annonce de l’Evangile ».

L’Eglise appelée à revenir aux sources

Il faut « revenir au cœur de la foi » indique le secrétaire spécial du Synode, et « à partir de là, parler de manière compréhensible, rejoindre ceux à qui l’on veut s’adresser, « mais il ne faut pas confondre la fin et les moyens ».

Un synode comme celui-ci indique Mgr Carré « ne peut pas se contenter de répéter quelques paroles bien connues ». « Croire c’est une joie qui nous illumine, il faut pouvoir l’exprimer de manière très forte. Le message du synode certainement nous y aidera mais tout le travail d’approfondissement durant ces trois semaines sera vraiment important. »

Mgr Pierre-Marie Carré au micro d'Hélène Destombes

(Photo : lors de la troisième congrégation générale du Synode pour la Nouvelle Evangélisation)