2012-10-10 10:03:09

A la veille du sommet de la Francophonie à Kinshasa, regain de violences au Kivu


Alors qu'approche le sommet de la Francophonie, du 12 au 14 octobre à Kinshasa, Amnesty International appelle ce mercredi le gouvernement de la République Démocratique du Congo à prendre « de toute urgence des mesures pour faire cesser les violences dans l'est du pays et amener tous les responsables présumés de ces actes à rendre des comptes. »

« Escalade » et « multiplication » de la violence

De retour d’une mission dans l’est du pays, une délégation de l’ONG de défense des droits de l’homme dénonce, dans un communiqué, les exactions commises par plusieurs groupes armés locaux et étrangers.

Amnesty a ainsi « recueilli des informations sur des cas de viol, d'exécutions sommaires, de recrutement forcé de civils, y compris d'enfants, de pillages et de collecte illégale d'impôts par différents groupes armés ». L’ONG évoque une « escalade de la violence », ainsi qu'une « multiplication » des violences ethniques, regrettant enfin que « l’impunité pour les violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains soit devenue la règle en RDC ».

Selon l’ONG, la montée de la violence en République démocratique du Congo est causée par le fait que l’armée congolaise concentre depuis le mois de mai dernier ses actions sur le Mouvement du 23 mars, laissant ainsi d’autres groupes armés agir impunément.

Achraf Sebbahi est responsable du Programme Afrique-RDC auprès d’Amnesty International. Il répond à Nadège Decremps : RealAudioMP3

Trois jours avant son premier déplacement en Afrique, le président français a, sur le dossier du Kivu, pris la défense de la RDC. Au coté du secrétaire général des Nations Unies qui se trouvait à Paris, François Hollande a évoqué ce mardi « l’agression » dont le pays est l’objet dans sa partie Est et réclamé une meilleure protection de ses frontières.

Le président français s’est montré plus sévère en revanche sur la politique menée par Joseph Kabila. « La situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition ».

François Hollande appelé à ne pas se rendre à Kinshasa

Cet été, François Hollande avait été pris à partie par l’opposition congolaise et par plusieurs associations se trouvant en France qui lui avait demandé de ne pas se rendre à Kinshasa pour ne pas « conforter » le régime en place qu’ils jugent illégitime.

A la suite de cette déclaration tranchante du chef de l’Etat français, le porte-parole du gouvernement a déclaré que ce jugement ne correspondait à « aucune réalité » ajoutant que c’est au peuple congolais d’accepter ou de ne pas accepter une situation au Congo ».









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