2012-10-06 08:18:18

Paolo Gabriele fixé sur son sort aujourd'hui


Fin du suspens aujourd’hui dans l’affaire dite du «Vatileaks ». Le verdict contre Paolo Gabriele devrait être prononcé. L’ancien majordome du Pape est soupçonné d’avoir dérobé et photocopié des centaines de documents dans les appartements de Benoît XVI. C’est le Directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, qui en a fait l’annonce mercredi dernier. "Un réquisitoire, une plaidoirie, les répliques des parties et le dernier mot qui reviendra à l'accusé" devraient conclure le procès, avait expliqué le père Lombardi. A la suite de quoi, la cour se retirera pour délibérer, et le verdict sera prononcé. Paolo Gabriele risque jusqu'à quatre ans de prison.


Paolo Gabriele : « Je me sens coupable »

Moment fort du procès, l’audience de l’ancien-majordome, mardi dernier. “Pour le vol aggravé, je me déclare innocent. Je me sens coupable d’avoir trahi la confiance qu’avait placée en moi le Saint-Père, que j’aime comme un fils "a déclaré Paolo Gabriele dans sa déposition. Il a reconnu sa culpabilité pour avoir photocopié des documents, et a affirmé avoir agi seul, "sans aucun complice", reconnaissant seulement avoir de nombreux "contacts" au Vatican, où il sentait un "mécontentement vaste et diffus".
"Au fil du temps je suis arrivé à la conviction qu’il est facile de manipuler la personne qui a un pouvoir de décision aussi énorme", a souligné Paolo Gabriele qui a ajouté que "parfois quand ils étaient assis à table, le Pape posait des questions sur des sujets dont il devait être informé".

Ni argent, ni bénéfice

Pour avoir photocopié ces documents qui se trouvaient dans le secrétariat du Pape, Paolo Gabriele a précisé n’avoir reçu ni argent ni autre bénéfice, ni pour lui ni pour personne d’autre. Des documents passés au journaliste Gianluigi Nuzzi, qui devait ensuite publier le livre "Sua Santità". Il a précisé que cette gratuité était même une condition de leur accord, et que de tout cela il n’a récolté en fait que des "effets destructeurs". Paolo Gabriele a précisé qu’il ignorait que la documentation serait utilisée pour une publication.








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