Paolo Gabriele présent à l'ouverture de son procès au Vatican
Paolo Gabriele est arrivé seul ce matin dans la salle du tribunal au Vatican, escorté
seulement par les gendarmes, mais aucun proche ne l’accompagnait, et avec même quelques
minutes d’avance sur l’horaire fixé, 9 heures 30. Paolo Gabriele, ancien majordome
du Pape, comparaît pour vol aggravé suite à l’enquête sur la fuite de documents réservés
des appartements pontificaux. C’est impassible, d’après les journalistes autorisés
à suivre le procès, qu’il a assisté durant un peu plus de deux heures à cette première
audience, n’échangeant qu’à quelques reprises avec son avocat, Cristiana Arru, assise
devant lui dans la salle exigüe du tribunal. Une salle qui accueillait ce matin une
trentaine de personnes : membres de la cour, greffiers, avocats et journalistes accrédités.
Un
procès qui s'annonce rapide
Cette première audience a été consacrée essentiellement
aux requêtes d'exception ou de nullité des avocats, les magistrats fixant la prochaine
audience à mardi prochain. Elle sera consacrée à l'audition de l'accusé. Le président
du Tribunal du Vatican, Giuseppe Dalla Torre, a précisé que le procès pourrait se
dérouler assez rapidement, et ne comprendre que 4 autres audiences. Il pourrait même
se conclure avant la fin de la semaine prochaine, mais le calendrier n’est pas définitif.
Claudio
Sciarpelletti se déclare innocent
Les juges -trois magistrats laïcs- ont
accepté, à la demande d'un des avocats, de séparer le procès du majordome de celui
de l'informaticien Claudio Sciarpelletti, poursuivi pour recel. Ce deuxième procès
est reporté à une date ultérieure, non précisée. A noter que Claudio Sciarpelletti,
qui se déclare innocent, était absent ce samedi matin de la salle d’audience, son
avocat invoquant un état d’agitation de son client.
Les magistrats ont en revanche
rejeté plusieurs requêtes des avocats, dont celle de décréter l'incompétence du tribunal.
Huit
témoins appelés à la barre dans les prochains jours
Parmi les témoins qui
seront ces jours prochains appelés à la barre, le secrétaire particulier de Benoît
XVI , Mgr Georg Gänswein, qui était le seul témoin cité nommément à de nombreuses
reprises dans la sentence de renvoi. Les autres témoins, dont les magistrats ont dressé
la liste ce samedi, sont six membres de la gendarmerie vaticane, et une femme italienne
attachée au service du pape, Cristina Cernetti.
Arrêté le 23 mai dernier, Paolo
Gabriel a passé 53 jours dans une cellule de la gendarmerie du Vatican, avant d'être
placé fin juillet aux arrêts domiciliaires. Il risque jusqu'à quatre ans de prison,
mais pourrait bénéficier d'une grâce papale.
(Photo: Paolo Gabriele, à droite,
lors de la première audience de son procès)