2012-09-29 14:43:48

Paolo Gabriele présent à l'ouverture de son procès au Vatican


Paolo Gabriele est arrivé seul ce matin dans la salle du tribunal au Vatican, escorté seulement par les gendarmes, mais aucun proche ne l’accompagnait, et avec même quelques minutes d’avance sur l’horaire fixé, 9 heures 30. Paolo Gabriele, ancien majordome du Pape, comparaît pour vol aggravé suite à l’enquête sur la fuite de documents réservés des appartements pontificaux.
C’est impassible, d’après les journalistes autorisés à suivre le procès, qu’il a assisté durant un peu plus de deux heures à cette première audience, n’échangeant qu’à quelques reprises avec son avocat, Cristiana Arru, assise devant lui dans la salle exigüe du tribunal. Une salle qui accueillait ce matin une trentaine de personnes : membres de la cour, greffiers, avocats et journalistes accrédités.

Un procès qui s'annonce rapide

Cette première audience a été consacrée essentiellement aux requêtes d'exception ou de nullité des avocats, les magistrats fixant la prochaine audience à mardi prochain. Elle sera consacrée à l'audition de l'accusé. Le président du Tribunal du Vatican, Giuseppe Dalla Torre, a précisé que le procès pourrait se dérouler assez rapidement, et ne comprendre que 4 autres audiences. Il pourrait même se conclure avant la fin de la semaine prochaine, mais le calendrier n’est pas définitif.

Claudio Sciarpelletti se déclare innocent

Les juges -trois magistrats laïcs- ont accepté, à la demande d'un des avocats, de séparer le procès du majordome de celui de l'informaticien Claudio Sciarpelletti, poursuivi pour recel. Ce deuxième procès est reporté à une date ultérieure, non précisée.
A noter que Claudio Sciarpelletti, qui se déclare innocent, était absent ce samedi matin de la salle d’audience, son avocat invoquant un état d’agitation de son client.

Les magistrats ont en revanche rejeté plusieurs requêtes des avocats, dont celle de décréter l'incompétence du tribunal.

Huit témoins appelés à la barre dans les prochains jours

Parmi les témoins qui seront ces jours prochains appelés à la barre, le secrétaire particulier de Benoît XVI , Mgr Georg Gänswein, qui était le seul témoin cité nommément à de nombreuses reprises dans la sentence de renvoi. Les autres témoins, dont les magistrats ont dressé la liste ce samedi, sont six membres de la gendarmerie vaticane, et une femme italienne attachée au service du pape, Cristina Cernetti.

Arrêté le 23 mai dernier, Paolo Gabriel a passé 53 jours dans une cellule de la gendarmerie du Vatican, avant d'être placé fin juillet aux arrêts domiciliaires.
Il risque jusqu'à quatre ans de prison, mais pourrait bénéficier d'une grâce papale.

(Photo: Paolo Gabriele, à droite, lors de la première audience de son procès)







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