Les Soudans ne s'entendent pas sur le tracé de la frontière
Les deux Soudans sont parvenus à trouver un terrain d’entente : après quatre jours
de discussion, les deux présidents se sont mis d’accord mercredi soir sur une zone
démilitarisée à la frontière. Les détails de l’accord ne sont pas encore connus. Le
tracé de la frontière lui-même n’a pas encore formellement été dessiné.
Accord
partiel
Deux choses ont bien abouti. D’une part, la production de pétrole
au Sud-Soudan reprendra. Les deux pays ont en tout cas décidé de permettre cette reprise.
Et d’autre part, les militaires des deux camps devront se retirer d’une zone tampon,
une zone de dix kilomètres de chaque côté de la frontière.
Mais quel est le
tracé de cette frontière ? Il n'est pas encore connu. Et pour cause, Karthoum et Juba
se disputent toujours deux zones frontalière. La première, c’est la région d’Abyei,
région grande comme le Liban. La seconde, c’est la zone dite des « 14 miles », un
bout de terre d’une vingtaine de kilomètres. Deux territoires que les deux pays revendiquent
toujours. Concernant la zone des 14 miles, un proche des services soudanais de renseignement
a assuré « qu’il n’y aurait aucun compromis ».
Mais Soudan comme Soudan du
sud restent optimistes. Ils ont convenus d’un autre cycle de négociations, la date
restant encore à définir. Sous pression des Nations Unies et de l’Union africaine,
les deux Soudans veulent apaiser leurs relations. Ce printemps, les deux pays avaient
frôlés la guerre. Ils avaient connu les combats les plus intenses depuis la partition
du Soudan en juillet 2011.
Les précisions d'Antonino Galofaro :
(Photo : Le
président soudanais Omar el-Béchir (à droite) et le président sud-soudanais, Salva
Kiir (deuxième à partir de la gauche) ont abouti à un accord partiel mercredi soir
au Sheraton Hotel d'Addis Ababa, en Ethiopie)