2012-09-26 15:02:22

Mgr Mamberti intervient à l'ONU sur l'Etat de droit


“La valeur transcendante de la dignité humaine offre à l’état de droit un fondement des plus stables parce qu’il correspond à la vérité de l’homme créé par Dieu ». Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Vatican pour les Rapports avec les Etats, intervenait en début de semaine à New York lors d’une réunion de très haut niveau de l’Assemblée générale de l’Onu sur l’Etat de droit au niveau national et international.

Bernard Decottignies

« Le Saint-Siège apprécie ce qui a été mis en relief concernant le lien entre l’état de droit et le respect des droits de l’homme, mais désire souligner « combien il faut aller au-delà du simple établissement de procédures qui garantissent une origine démocratiques aux normes et un consensus de fond de la part de la communauté internationale ». Mgr Mamberti est on ne peut plus clair. Le respect formel est insuffisant pour garantir un état de droit effectif au niveau national ou international.

Car, tout d’abord, tenait-il à souligner, nous avons un quotidien de plus en plus complexe qui « détermine une prolifération de normes et de procédures », aux multiples applications, parfois même jusqu’à se contredire. Par ailleurs, nous trouvons des visions anthropologiques partielles. Là où les critères objectifs, capables de guider l’activité législative, font défaut, l’affirmation de l’Etat de droit se réduit à un simple « gouvernement des règles ». L’Etat de droit peut même alors dégénérer, comme c’est arrivé durant les régimes totalitaires du 20ème siècle.

Dans l’expression « Etat de droit », soulignait Mgr Mamberti, le droit devrait être compris comme « justice » et se pose donc la question de comment reconnaître ce qui est vraiment juste. Le représentant du Vatican reconnaissait que « les conquêtes et les déclarations sur les droits de l’homme, offrent « un important point de référence, mais ne sont pas suffisantes, sauf à les replacer toujours dans l’esprit dans lequel elles ont été formulées et dans leur contexte historique ».

Ainsi en va-t-il de la Déclaration universelle des droits de l’homme, fruit d’un long processus juridique et politique au fil des siècles. Mais pour Mgr Mamberti, la seule raison positiviste ne sera en mesure que d’engendrer un système de normes édifié seulement sur des raisons utilitaires, alors que la foi dans la dignité transcendante de la personne humaine, se révèle l’indispensable clé de lecture des droits codifiés dans ces documents mêmes qui fondent l’Onu, et l’outil indispensable pour leur effective promotion ».

En d’autres mots, si l’on a qu’une vision matérialiste de la personne humaine, malgré l’Etat de droit apparent, la volonté des puissants prévaut souvent sur celle des plus faibles. A l’inverse, soulignait Mgr Mamberti, la valeur transcendante de la dignité humaine offre à l’Etat de droit un fondement des plus stables parce qu’il correspond à la vérité de l’homme, créé par Dieu. Et cela permet à l’Etat de droit d’atteindre son véritable objectif : la promotion du bien commun.








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