Le Qatar veut s'investir dans les banlieues françaises
Après le luxe et le sport, le Qatar investit dans les banlieues françaises. L’émirat
va les aider à créer des entreprises en contribuant à un fonds approuvé par le nouveau
gouvernement. L'Etat français, qui espère trouver des partenaires privés, entend au
moins doubler la mise initiale prévue de 50 millions pour arriver à 100 millions d'euros.
Le gouvernement de gauche concrétise donc, en le modifiant, un projet lancé sous Nicolas
Sarkozy fin 2011 mais mis en sommeil à l'approche de la campagne électorale.
Marine
Le Pen parle de « cheval de Troie de l’islamisme »
Réaction immédiate de
la présidente du Front National, Marine Le Pen, qui a qualifié de "faute politique
majeure" et "de cheval de Troie de l'islamisme" ce fonds qatari, y voyant aussi une
remise en cause de l'"indépendance" nationale. Pour Marine Le Pen, le "choix du Qatar
est évidemment lié à la religion très majoritairement musulmane des habitants" des
banlieues.
Relancer l’économie et l’emploi dans des zones défavorisées
Le
ministère a beau préciser que ce fonds irait à "des zones ciblées moins restreintes"
que les banlieues, évoquant des "territoires déshérités", rien n’y fait. Tout le monde
en est convaincu, l’action du Qatar se focalisera sur les banlieues, pour relancer
l'activité dans des secteurs touchés par le chômage de masse, qui y dépasse souvent
les 40%, la délinquance et notamment le trafic de drogue, les problèmes d'urbanisme
et de logement.
Une annonce qui laisse le père Jean-Marie Petitclerc sceptique.
Prêtre catholique salésien, polytechnicien, éducateur spécialisé il est expert des
questions d'éducation dans les zones sensibles
(Photo : Le
président français François Hollande et l'Emir du Qatar Sheikh Hamad bin Khalifa al-Thani)