La Curie de Bissau appelle à un plan d'urgence sanitaire en Guinée
Un appel dramatique relatif au besoin de médicaments contre la tuberculose et le SIDA
mais portant également sur la nécessité de disposer de personnel technique compétent
qui « contribue à l’évaluation de la situation sanitaire actuelle du pays »
a été lancé par l’Evêque de Bissau, S.Exc. Mgr José Câmnate Na Bissign. La note envoyée
à l’Agence Fides par la Curie de Bissau souligne que le coup d’Etat intervenu le 12
avril dernier en Guinée Bissau a eu entre autres conséquences une aggravation de la
pauvreté du pays et de sa population.
SIDA, tuberculose : une situation
« gravissime »
L’isolement international dans lequel se trouve
actuellement le pays a provoqué une carence de médicaments contre la tuberculose et
le SIDA. Cette situation, qualifiée par ceux qui se trouvent sur le terrain de «
gravissime », voit l’évaluation en question être partagée tant par le Ministère
de la Santé et de la Solidarité sociale que par les Diocèses de Bafatà et Bissau,
l’hôpital des lépreux (Mission catholique de Cumura), l’hôpital Raoul Follereau comme
par tous ceux qui luttent afin de soulager les souffrances de ce peuple qui a déjà
tant souffert.
« Les groupes les plus vulnérables vont payer les conséquences
de cette crise »
S.Exc. Mgr Camnate Na Bissign, dans sa lettre du 18
septembre, affirme : « Je suis très préoccupé parce que personne ne sait combien
de temps pourra durer cet isolement politique et diplomatique de la Guinée Bissau.
Et ceux qui paieront les conséquences de cette nouvelle crise seront, comme toujours,
les groupes les plus vulnérables – malades, enfants, femmes et personnes âgées. Pour
éviter le pire, nous avons besoin de quelqu’un qui nous aide à élaborer un plan d’urgence
». (Agence Fides)
(Photo : le Premier ministre guinéen, Carlos Gomez Junior,
mis au pouvoir après le coup d'état)