Fiat provoque l’émoi de l’Italie toute entière. Cédant aux exigences de ses actionnaires,
le patron du constructeur automobile a annoncé une refonte de sa stratégie dans le
pays et l’abandon de tout investissement sur place. En juillet déjà, Sergio Marchionne
avait prévenu que si le marché européen devait rester déprimé ces trois prochaines
années, il serait contraint de fermer une de ses quatre usines italiennes. Sommé
de s’expliquer mardi par le gouvernement, Sergio Marchionne a promis qu’il resterait
en Italie, grâce au profit réalisé par Chrysler aux Etats-Unis dont il détient 6%
du capital. Un contresens ? C’est la question que nous avons posé à Bernard
Jullien, directeur du Groupe d'Etude et de Recherche Permanent sur l'Industrie et
les Salariés de l'Automobile à Paris :