Dossier : caricatures de Mahomet, peut-on tout dire au nom de la liberté d'expression
?
La parution de caricatures du prophète Mahomet dans l’hebdomadaire satirique français
Charlie Hebdo suscite de vives réactions en France et dans le monde et une plainte
a été déposée au parquet de Paris. Le gouvernement français tout en soulignant que
la liberté d'expression est « un droit fondamental » désapprouve « tout
excès » et « toute provocation » et appelle à « l’esprit de responsabilité
de chacun ».
« On ne peut pas dire n'importe quoi sous le couvert de
la liberté d'expression »
Pour le cardinal André Vingt-Trois, archevêque
de Paris « cela va susciter la répulsion de beaucoup de croyants musulmans qui
vont se sentir blessés dans leur foi et qui vont chercher des moyens d'exprimer leur
mécontentement ». « On ne peut pas dire n'importe quoi sous le couvert de la
liberté d'expression », a ajouté le président de la conférence des évêques de
France, interrogé sur la radio Europe 1.
Lecture d'un message de paix vendredi
Le
recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a annoncé, pour vendredi,
la lecture d'un message de paix dans les mosquées et le Conseil français du culte
musulman a exhorté « à ne pas céder à la provocation ». Cette publication relance
le débat sur la liberté d’expression. Peut-on tout dire en son nom ? Est-ce un droit
pour les journalistes ? Le point de vue de Guy Coq, philosophe français, collaborateur
de la Revue Esprit
( Photo :
le directeur de la publication de l'hebdomadaire Charlie Hebdo)