Benoît XVI appelle le Liban à résister à tout ce qui pourrait le détruire ou le miner
Benoît XVI a quitté Beyrouth au terme d'une visite de trois jours marquée par deux
idées maîtresses, deux appels pressants : les chrétiens ne doivent pas quitter le
Moyen-Orient ; Chrétienté et Islam peuvent non seulement s’entendre mais aussi travailler
ensemble, dans une société plurielle, pour l’établissement de la paix, dans le respect
réciproque.
Un voyage avec en toile de fond les souffrances d’une région troublée
par l’incertitude, les conflits, les tensions intercommunautaires, particulièrement
en Syrie, une situation que Benoît XVI n’a pas manqué d’évoquer à plusieurs reprises,
Benoît XVI qui a par ailleurs cité comme modèle la convivialité à la Libanaise. De
nombreux musulmans ont participé aux événements de ces trois journées.
Avant
de repartir, Benoît XVI a laissé une feuille de route aux Eglises du Moyen-Orient
: son exhortation apostolique issue du Synode de 2010. Un texte dense, jalonné de
phrases fortes. De ce voyage restera aussi la ferveur, l’enthousiasme bon enfant,
l’affection manifestées par des foules nombreuses, toutes communautés confondues.
Le Liban doit résister avec courage à tout ce qui pourrait le détruire
ou le miner
A son départ, le Pape a été salué par le président Sleiman.
Les plus hautes autorités civiles et religieuses du pays étaient présentes à l'aéroport.
Et c’est un hommage appuyé que Benoît XVI a rendu au Liban en priant pour qu’il résiste
avec courage à tout ce qui pourrait le détruire ou le miner.Le Pape remercie l’ensemble
du peuple libanais qui forme – dit-il - une belle et riche mosaïque. Il remercie particulièrement
les représentants des communautés musulmanes qui se sont déplacés pour le rencontrer
et la présence a contribué à la réussite de son voyage.
Le monde arabe
et le monde entier auront vu, en ces temps troublés, des chrétiens et des musulmans
réunis pour célébrer la paix. Et Benoît XVI a souhaité que le Liban continue à
être un espace où les hommes et les femmes peuvent vivre en harmonie et en paix les
uns avec les autres pour donner au monde, non seulement le témoignage de l’existence
de Dieu, mais également, celui de la communion entre les hommes, quelle que soit leur
sensibilité politique, communautaire et religieuse !
Le Pape souhaite au Liban
de continuer à permettre la pluralité des traditions religieuses et à ne pas écouter
la voix de ceux qui veulent l’en empêcher. Il souhaite au Liban de fortifier la communion
entre tous ses habitants, quelle que soit leur communauté et leur religion, en refusant
résolument tout ce qui pourrait conduire à la désunion, et en choisissant avec détermination
la fraternité.