Benoît XVI entame ce samedi sa deuxième journée en terre libanaise. Elle aura pour
cadre le palais présidentiel de Baabda où le Pape doit rencontrer d’abord les plus
hauts responsables du pays puis les leaders musulmans. La journée sera aussi marquée
par une grande rencontre avec les jeunes prévue en soirée et qui se tiendra au patriarcat
maronite de Bkerké. C'est « en pèlerin de paix » que Benoît XVI s'est présenté à son
arrivée vendredi dans le pays du Cèdre. Il a surtout voulu rassurer les chrétiens
orientaux lors de la célébration qui s’est tenue dans la basilique d’Harissa. Retour
sur les moments forts de ce vendredi avec notre envoyé spécial Olivier Bonnel
Script
du compte-rendu de notre envoyé:
Benoît XVI a entamé son voyage d’une parole
ferme. C’est d’abord dans l’avion qui le menait vers Beyrouth que le Pape, en répondant
aux journalistes, a demandé que l’on cesse d’importer des armes en Syrie. Face aux
troubles de la région et aux agressions que subissent certains chrétiens, il a tenu
à rappeler que « le fondamentalisme est toujours une falsification de la religion.
». Dans les convulsions d’un Moyen-Orient qui peut s’enflammer à tout moment, Benoît
XVI est venu apporter un message de paix en voulant se tourner vers l’avenir. Dans
son premier discours sur le tarmac de l’aéroport, le Pape a vanté « l’heureuse convivialité
toute libanaise » qui doit démontrer à l’ensemble du Moyen-Orient et au reste du monde
que la collaboration et le dialogue respectueux entre les diverses confessions peuvent
exister à l’intérieur d’une nation.
Dans la cathédrale gréco-catholique qui
domine la colline de Harissa, devant des chrétiens d’Orient peu rassurés et tentés
par l’exil ou le repli sur soi, Benoît XVI est venu aussi apporter un message qu’ils
voulaient entendre: au cours du synode sur le Moyen-Orient, a rappelé le Pape, « toute
l’Église a pu entendre le cri anxieux et percevoir le regard désespéré de ceux qui
se trouvent dans des situations humaines et matérielles ardues », avant d’assurer
que le Seigneur ne les abandonnerait jamais. Un appel au courage en invitant les églises
orientales à se renouveler, en suivant toujours le Christ afin de mieux faire vivre
encore la communion et le dialogue.
« Je suis venu au Liban comme un pèlerin
de paix, un ami de Dieu et des hommes, qu’elle que soit leur religion. » Des mots
qu’il devrait redire ce samedi matin au palais présidentiel en rencontrant les chefs
des communautés musulmanes.
(Photo : Benoît XVI lors de la célébration
dans la basilique d'Harissa, vendredi soir)