2012-09-15 08:19:44

Le Pape dénonce le fondamentalisme religieux


Benoît XVI entame ce samedi sa deuxième journée en terre libanaise. Elle aura pour cadre le palais présidentiel de Baabda où le Pape doit rencontrer d’abord les plus hauts responsables du pays puis les leaders musulmans. La journée sera aussi marquée par une grande rencontre avec les jeunes prévue en soirée et qui se tiendra au patriarcat maronite de Bkerké. C'est « en pèlerin de paix » que Benoît XVI s'est présenté à son arrivée vendredi dans le pays du Cèdre. Il a surtout voulu rassurer les chrétiens orientaux lors de la célébration qui s’est tenue dans la basilique d’Harissa. Retour sur les moments forts de ce vendredi avec notre envoyé spécial Olivier Bonnel RealAudioMP3


Script du compte-rendu de notre envoyé:

Benoît XVI a entamé son voyage d’une parole ferme. C’est d’abord dans l’avion qui le menait vers Beyrouth que le Pape, en répondant aux journalistes, a demandé que l’on cesse d’importer des armes en Syrie. Face aux troubles de la région et aux agressions que subissent certains chrétiens, il a tenu à rappeler que « le fondamentalisme est toujours une falsification de la religion. ». Dans les convulsions d’un Moyen-Orient qui peut s’enflammer à tout moment, Benoît XVI est venu apporter un message de paix en voulant se tourner vers l’avenir. Dans son premier discours sur le tarmac de l’aéroport, le Pape a vanté « l’heureuse convivialité toute libanaise » qui doit démontrer à l’ensemble du Moyen-Orient et au reste du monde que la collaboration et le dialogue respectueux entre les diverses confessions peuvent exister à l’intérieur d’une nation.

Dans la cathédrale gréco-catholique qui domine la colline de Harissa, devant des chrétiens d’Orient peu rassurés et tentés par l’exil ou le repli sur soi, Benoît XVI est venu aussi apporter un message qu’ils voulaient entendre: au cours du synode sur le Moyen-Orient, a rappelé le Pape, « toute l’Église a pu entendre le cri anxieux et percevoir le regard désespéré de ceux qui se trouvent dans des situations humaines et matérielles ardues », avant d’assurer que le Seigneur ne les abandonnerait jamais. Un appel au courage en invitant les églises orientales à se renouveler, en suivant toujours le Christ afin de mieux faire vivre encore la communion et le dialogue.

« Je suis venu au Liban comme un pèlerin de paix, un ami de Dieu et des hommes, qu’elle que soit leur religion. » Des mots qu’il devrait redire ce samedi matin au palais présidentiel en rencontrant les chefs des communautés musulmanes.


(Photo : Benoît XVI lors de la célébration dans la basilique d'Harissa, vendredi soir)







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