L’AIEA exprime sa « sérieuse préoccupation » concernant l’augmentation des activités
d’enrichissement d’uranium de l’Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique
a adopté jeudi soir une nouvelle résolution concernant le programme nucléaire de Téhéran.
Le texte, élaboré par les grandes puissances, a été adopté par trente-et-un des trente-cinq
membres du conseil des gouverneurs de l’Agence. Seul Cuba a voté contre, l’Equateur,
l’Egypte et la Tunisie s’étant abstenus.
Pour le chef de l’AIEA, Yukiya Amano,
l’Iran doit « comprendre le message » envoyé par la résolution. Il espère que Téhéran
« s’engagera avec nous sur la substance des problèmes. C’est notre objectif » a-t-il
déclaré dans une interview donnée à l’AFP.
Négocier, c’est savoir faire
des concessions
La communauté internationale, et plus particulièrement
le groupe des 5+1 (les cinq membres du Conseil de Sécurité et l’Allemagne) ont une
fois de plus montré leur détermination sur ce dossier qui empoissonne les relations
entre l’Iran et le reste du monde. Des sanctions économiques ont déjà été prises et
commencent à faire subir leurs effets sur la population. Mais jusqu’à maintenant,
les Occidentaux en particulier, n’ont rien obtenu de la part du gouvernement iranien
qui continue à clamer son droit à l’énergie nucléaire.
Face à ce bras de fer
qui ne donne rien, les alternatives ne sont pas nombreuses. Thierry Coville, spécialiste
de l’Iran à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques, à Paris, considère
que la communauté internationale n’obtiendra rien en conservant une ligne dure et
qui lui faut vraiment négocier, sans vouloir imposer sa position à Téhéran. Des avancées
auraient pu être obtenues si les négociateurs avaient su profiter des ouvertures faîtes
par les Iraniens lors des récentes négociations. Il faut savoir lâcher du lest, dit-il
en substance Propos recueillis
par Marie Duhamel