2012-09-14 08:26:25

Le Liban tout entier salue le Pape


Quinze ans après son prédécesseur Jean-Paul II, Benoît XVI visite à son tour le Liban, cadre de son 24ème voyage apostolique. Le Pape est attendu à Beyrouth à la mi-journée. Après avoir été accueilli par les plus hautes autorités civiles et religieuses du pays, il se rendra à Harissa, sur les hauteur de la capitale libanaise où, depuis la basilique gréco-melkite de Saint-Paul, il signera l'exhortation apostolique post-synodale. Ce voyage est très attendu au pays du Cèdre mais les embûches ne manquent pas dans une région troublée. Le récit de notre envoyé spécial Olivier Bonnel RealAudioMP3

Script du récit :

«Le Liban est plus qu’un pays, le Liban est un message». Il y a quinze ans, ces paroles de Jean-Paul II, venu au pays du Cèdre, avaient durablement marqué la région. Pays unique dans le monde arabe, avec près de la moitié des habitants de confession chrétienne, le Liban se veut un modèle de coexistence, théâtre d’un dialogue possible après des années de guerre. Depuis la visite de Jean-Paul II, le pays a changé mais les enjeux restent les mêmes : nécessité de dialoguer, maintien des chrétiens dans la région tentés par l’exil, communion entre les différents églises, contribution des chrétiens à la vie sociale, liberté religieuse. Benoît XVI en fera la synthèse en signant ce vendredi l’exhortation du synode sur le Moyen-Orient.
Le Liban est un message, mais beaucoup ici espèrent qu’il ne sera pas brouillé, car les interférences ne manquent pas : le conflit syrien est aux portes du pays, un film provocateur sur l’islam provoque la fureur de certains groupes islamistes de la région, et les élections législatives libanaises ont lieu dans quelques mois, attisant le confessionnalisme. Certains patriarches espèrent entendre aussi des mots sur la Palestine ou la Syrie. Dans ce contexte piégé, Benoît XVI a conscience que ses mots auront un sens, plus que jamais. Dans le pays, tous, chrétiens comme musulmans, ont fait part de leur joie d’accueillir le Pape dont les portraits géants ornent les rues et ponts de Beyrouth et des collines voisines, barrés du mot « salam », la paix en arabe. Benoît XVI est donc venu parler de cette paix « tant désirée » comme il l’a encore rappelé il y a deux jours. Une paix qui commence avant tout dans le cœur de chacun.










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