La reconstruction tarde en Haïti : un appel des Jésuites de la région

Dans la sous-région des Caraïbes, le service des Jésuites pour les migrants et les réfugiés a demandé au gouvernement haïtien et à la société tout entière de s’engager plus activement dans la reconstruction du pays. Les jésuites appellent, par ailleurs, la communauté internationale à tenir ses promesses. Les délégués régionaux se sont réunis du 4 au 6 septembre à Saint-Domingue.

Depuis le séisme de 2010, les conditions de vie se sont sensiblement détériorées en Haïti à la faveur de la faiblesse des institutions locales et de l’inaction des pays donateurs. En janvier dernier, dans un appel pressant, les Jésuites haïtiens relevaient que les nombreuses promesses des bailleurs de fonds de la Conférence de mars 2010 à New-York tardaient à se matérialiser, que des centaines de milliers de personnes vivaient encore dans des conditions inhumaines, sous des tentes ou dans des abris provisoires, que les décombres des maisons effondrées il y a deux ans jonchaient encore les rues de la capitale, que les milliers d’ONG remplaçaient et affaiblissaient les structures de l’État, travaillant sans coordination et dans l’absence d’un véritable plan global de reconstruction.

A l’issue de leur toute récente réunion de Saint-Domingue, les jésuites de la sous-région des Caraïbes ont lancé un appel pour une globalisation de la solidarité. Ils invitent, par ailleurs, les organismes internationaux à collaborer pour renforcer et coordonner les politiques migratoires.
(avec Fides)

(photo : des ouvriers démolissent le Palais présidentiel le 6 septembre à Port-au-Prince)