Nouveau tour de vis sur les associations religieuses en Algérie
Le gouvernement algérien souhaite mieux contrôler les associations religieuses. Un
projet de décret déposé le dimanche 9 septembre vise à compléter la nouvelle loi sur
les associations, votée en décembre 2011. Celle-ci soumet les associations, y compris
celles à caractère religieux, à un régime spécial restrictif.
Dans la ligne
de mire des autorités : les partis islamistes qui travaillent très souvent avec des
associations faisant office de vitrine caritative. En effet, selon ce décret, les
associations religieuses ne pourront entretenir aucun lien avec les partis politiques,
ni recevoir de financements de leur part. Le texte prévient également qu'en cas d’atteinte
à la souveraineté nationale, d’adoption d’idées extrémistes et intégristes ou d’ingérence
dans la mission des fonctionnaires des mosquées, l’association sera dissoute.
La
règlementation du système associatif sera très stricte
Pour se subventionner,
les associations religieuses sont désormais autorisées à collecter des dons mais uniquement
pour réaliser des actions caritatives et culturelles. Quant à la création d’une association
religieuse, elle sera désormais soumise à l’accord des directions des Affaires religieuses,
qui disposeront d’un “pouvoir discrétionnaire” dans l’examen des dossiers.
Dans
un pays où l’islam est religion d’Etat et où la quasi-totalité de la population est
musulmane, la nouvelle réglementation impose aux associations religieuses de “respecter
l’unité nationale et la référence religieuse de la société” et de “servir les mosquées,
l’enseignement coranique, les confréries et les rites religieux d’intérêt général”.
(RFI/APS)