L'Arizona autorise les contrôles d'identité au faciès
Un juge fédéral américain a donné son feu vert aux contrôles d'identité au faciès
en Arizona dans le Sud-Ouest du pays pour lutter contre l'immigration clandestine.
Il rejette ainsi une plainte d'organisations de défense des droits de l'homme. Cette
disposition controversée faisait partie d’une des lois les plus répressives jamais
votées contre les sans-papiers aux Etats-Unis et que la Cour suprême avait invalidée
dans sa quasi-totalité en juin.
En rendant sa décision, la plus haute juridiction
du pays avait autorisé les contrôles du statut migratoire de toute personne, même
sans motif, mais laissé la porte ouverte à d'éventuels recours en justice concernant
de possibles violations des droits de l'homme. Le ministère américain de la Justice
avait annoncé le lancement d'une ligne téléphonique spéciale pour dénoncer d'éventuelles
violations des droits de l'homme en Arizona après l'autorisation par la Cour suprême
des contrôles au faciès dans cet Etat. Olivier Tosseri
L’Eglise
dénonce un arsenal législatif discriminatoire
Les Evêques catholiques
latino-américains et des Etats-Unis d’Amérique, au terme de la rencontre sur les migrations
et la mobilité humaine tenue à Santo Domingo en mai dernier, ont condamné les lois
qualifiées d’injustes contre l’immigration, proposées notamment dans les Etats de
l’Arizona et de l’Alabama. Elles conduisent selon eux à la xénophobie et lèsent le
droit de l’Eglise à se mettre au service des migrants. Dans le document final, élaboré
après la réunion régionale, les participants font état de la « souffrance terrible
» des personnes qui cherchent à entrer aux Etats-Unis en provenance d’Amérique centrale
au travers du territoire mexicain. Le document se conclut en réaffirmant la volonté
de poursuivre les efforts afin de parvenir à une réforme globale de l’immigration
aux Etats-Unis, réforme respectueuse des droits des migrants, évitant la séparation
des familles et réduisant les expulsions.