La Banque centrale européenne va intervenir de façon illimitée sur les marchés pour
racheter de la dette des Etats de la zone euro pour lesquels les taux d'intérêts exigés
par les marchés sont jugés trop élevés.
La BCE n'a toutefois pas annoncé à
partir de quels écarts de taux elle déciderait d'intervenir, de façon à rester flexible
et à ne pas provoquer de réactions spéculatives des mêmes marchés.
La décision
a été adoptée à l'unanimité, moins une voix, au sein de Conseil central de la BCE.
Il est plus que probable que le président de la Bundesbank, l'Allemand Jens Weidemann,
opposé à de telles interventions, a ainsi exprimé son refus.
Un bazooka
sous condition
Si la BCE veut par cette décision soulager les Etats frappés
par des taux d'intérêts élevés et qui menacent leur programme d'assainissement, la
banque centrale ne veut pas pour autant qu'ils relâchent leurs efforts. D'où les conditions
posées pour bénéficier de tels rachats d'obligations par la BCE.
Des rachats
qui n'auront lieu que si les pays concernés ont fait appel auparavant au fonds de
secours de la zone euro, le FESF, et se sont donc engagés sur des mesures claires
afin d'assainir leurs finances publiques.
"La BCE fait aujourd'hui son maximum"
Ces
annonces ne sont pas une surprise. Elles ont été largement anticipées par des analystes
dans la presse. Des analyses alimentées notamment par le refus de la Bundesbank d’une
nouvelle intervention de la BCE sur les marchés de la dette.
Pour Francesco
Saraceno, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques à Paris,
la BCE fait désormais son maximum. Il répond à Antonino Galofaro