Dossier : Le cas Sperisen révélateur de l'impunité généralisée au Guatemala
Le 31 août dernier, Erwin Sperisen, helvético-guatémaltèque vivant à Genève, a été
arrêté sur ordre du ministère public genevois, pour exécutions extrajudiciaires et
autres atrocités commises entre 2004 et 2007 au Guatemala, dont il dirigeait à l’époque
la police nationale. Une coalition regroupant plusieurs ONG, dont Trial, l’ACAT, et
l’OMCT (organisation mondiale contre la torture) avait déjà, en 2008 et 2009, demandé
que toute la lumière soit faite sur les agissements de Sperisen et de ses agents,
impliqués dans plusieurs affaires de massacres, tortures et violences sexuelles. Une
procédure pénale avait été ouverte par la suite. En août dernier, un tribunal guatémaltèque
avait également émis un mandat d’arrêt contre dix-neuf anciens fonctionnaires, dont
Sperisen.
Philip Grant est avocat et président de l’ONG Trial (Association
suisse contre l’impunité). Il revient sur le cas Sperisen, révélateur de l’impunité
généralisée au Guatemala : Des propos recueillis
par Manuella Affejee
( Photo : Erwin Sperisen, ancien chef de la police nationale
du Guatemala )