Les Angolais sont appelés à se rendre aux urnes, vendredi 31 août, pour la troisième
fois depuis l’indépendance du pays, en 1975. Le président sortant, José Eduardo dos
Santos, à la tête de l’Etat depuis plus de 30 ans et candidat du parti au pouvoir,
le MPLA, est donné grand favori de ces élections générales qui, selon la nouvelle
Constitution adoptée en 2010, donneront, au final, un président. Face à lui : Isaias
Samakuva, président de l’UNITA, principal parti d'opposition angolais et ennemi historique
du MPLA et Abel Chivukuvuku, ancien cadre de l'Unita qui a créé un nouveau parti d'opposition.
L’Eglise catholique mobilise ses propres observateurs
Les évêques
angolais ont invité la population à se rendre aux urnes et des observateurs de l’Eglise
catholique contribueront à assurer le bon déroulement du scrutin. Dans un message,
cité par l’agence Fides, les évêques indiquent un certain nombre de critères généraux
afin d’orienter les électeurs dans le choix des partis et des candidats. Parmi les
thèmes les plus importants : la pauvreté, l’augmentation du clivage entre riches et
pauvres, les disparités régionales, la défense de la vie ou encore la protection de
la famille.
Le MPLA prêt à tout pour rester à la tête de l’Etat
Le
président dos Santos, qui se présente comme le candidat du peuple, a demandé aux Angolais
de lui faire confiance pendant encore cinq ans, promettant de poursuivre la reconstruction
du pays dévasté par une longue guerre civile qui a duré de 1975 à 2002. L’opposition
s’est, elle, engagée à instaurer une véritable démocratie.
Pour Mwayila
Tshiyembe, Directeur de l'Institut panafricain de géopolitique de Nancy, le scrutin
est joué d’avance, le MLPA étant prêt à tout pour rester au pouvoir : Des propos recueillis
par Hélène Destombes.