L’Iran est au centre du monde pendant deux jours. Téhéran accueille le 16ème sommet
du mouvement des pays non-alignés. Parmi les invités, Ban Ki Moon, le secrétaire
général de l’ONU, qui n’a pas manqué de critiquer le ton de l’Iran envers Israël.
Mais le sommet est marqué par un autre invité de marque: le président égyptien
Mohammed Morsi. C’est la première fois qu’un chef d’état égyptien se rend en Iran
depuis 1979, date de la révolution iranienne qui avait brouillé les deux pays. Selon
le vice-ministre iranien des affaires étrangères, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad
et son homologue égyptien Mohamed Morsi ont discuté de la question syrienne et des
relations bilatérales rompues depuis plus de trente ans. Ils ont insisté sur la nécessité
de régler la crise syrienne par la voie diplomatique et d'empêcher toute intervention
étrangère. Ils ont aussi discuté des moyens d'élever le niveau des relations diplomatiques
entre les deux pays.
Aujourd’hui l’ambition de Morsi est double en participant
à cette réunion : plus de visibilité sur la scène internationale mais aussi un objectif
de politique intérieure.
Les explications de Bernard Botiveau, chercheur au
CNRS et spécialiste de l’Egypte, interrogé par Thomas Chabolle :