2012-08-27 14:41:51

Les évêques mozambicains dénoncent l'autoritarisme des partis politiques


Au Mozambique, vingt ans après les accords de paix, les évêques dénoncent les « pratiques autoritaires » des partis politiques. Dans une note pastorale, la conférence épiscopale du Mozambique attire l'attention sur les menaces qui pèsent sur les accords de paix signés à Rome le 4 octobre 1992 grâce à la médiation de la Communauté Sant' Egidio et des Nations-Unies. Ils mettaient fin à 25 ans de guerre civile.


Le pays, écrivent les évêques mozambicains, vit « un paradoxe : les partis prétendent défendre la démocratie, mais en fait, dans la pratique, ils sont autoritaires. Les dynamiques internes aux partis politiques mozambicains, sont en fait dictées par les dirigeants au détriment de la liberté de penser de leurs membres ». Pour les évêques, une démocratie fondée sur ce schéma ne peut subsister.


L'Eglise mozambicaine pointe du doigts les deux protagonistes de la guerre civile, le FRELIMO, qui est toujours au pouvoir, et l'ancien mouvement de guérilla RENAMO, principal parti d'opposition, dont « l'intolérance constitue une sérieuse menace pour la paix et la démocratie ». La conférence épiscopale du Mozambique fait également état d’une autre menace à la stabilité: les récentes découvertes minières dans le pays. « Si elles ne sont pas gérées avec sagesse, prudence et équité, leur exploitation peut devenir un cauchemar."

(Photo: Armando Guebuza, président du Mozambique)







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