La politique de la BCE fait grincer des dents à Berlin
Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, se montre critique envers l'hypothèse
d'un rachat d'obligations publiques par la BCE, assimilable à un "financement des
Etats par la planche à billets". Déclaration faite lors d’un entretien au magazine
Spiegel. C’est l’énième critique d’un responsable allemand envers la Banque Centrale
Européenne. "La manne des banques centrales attiserait sans fin les convoitises",
juge encore le président de la banque centrale allemande, affirmant qu'"il ne faut
pas sous-estimer le danger que le financement par les banques centrales peut rendre
accro, comme une drogue". Comment expliquer cette attitude de l’Allemagne ? Eléments
de réponse avec Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à l’ESCP Europe Propos recueillis
par Olivier Tosseri