Le nonce apostolique à Damas demande le respect du droit humanitaire en Syrie
Le nonce apostolique à Damas demande le respect total du droit humanitaire international,
un droit violé, selon lui, par les deux camps en Syrie. Après le départ de la mission
des observateurs des Nations Unies, Mgr Mario Zenari est préoccupé pour l’avenir.
Interrogé par Radio Vatican, ce 21 août, il affirme qu'il est essentiel que la communauté
internationale ne laisse pas tomber la Syrie. Au départ, l’élan de révolte répondait
à un besoin de démocratie. Le nonce apostolique reconnaît qu’aujourd’hui il parait
difficile de faire la part des choses.
Pour le moment, il n’y a pas de
guerre confessionnelle en Syrie
Depuis le début de la contestation, le
régime syrien se présente comme le garant de la survie des minorités. Contrairement
aux simplifications présentes dans les médias, parmi les chrétiens existent des divergences
d’opinion : certains dénoncent les atrocités du régime, d’autres ont peur de ce qui
va se passer après. Jusqu’à présent, l’essentiel de la communauté chrétienne s’est
efforcé de se tenir à l’écart du conflit. Beaucoup craignent de payer les conséquences
de leur silence et des prises de position de certains membres de la hiérarchie niant
le caractère populaire du mouvement et dénonçant la menace islamiste.
Le nonce
apostolique à Damas qui multiplie les appels à l’apaisement et dénonce certaines déclarations
trop alarmistes, appelle les groupes ethniques et religieux qui cohabitent sur ce
territoire à retrouver ensemble le chemin de la paix. Dans l’interview accordée le
21 août à Radio Vatican, Mgr Mario Zenari fait état, sans entrer dans les détails,
d’actes héroïques accomplis par des chrétiens, des laïcs et des jeunes surtout, mais
aussi des communautés paroissiales, pour favoriser la réconciliation. Pour le moment,
il n’y a pas de guerre confessionnelle en Syrie, ni de chasse aux chrétiens, mais
la poursuite du conflit pourrait favoriser des crispations intercommunautaires. Personne
n’est à l’abri des manipulations.
Les Etats-Unis ont évoqué une possible intervention
militaire en Syrie en cas de déplacement ou d'utilisation d'armes chimiques dans ce
pays. C’est la première fois que le président américain évoque un tel scénario. A
Moscou, le vice-Premier ministre syrien a déclaré que son pays était prêt à discuter
d'une démission du président Bachar al-Assad dans le cadre d'un processus de négociations
avec l'opposition. Sur le terrain, les combats se poursuivent, notamment à Alep.