Passe d’armes entre la presse belge et l’avocat de Roger Vangheluwe
En Belgique, une nouvelle plainte pour abus sexuels sur mineur a été déposée à l’encontre
de l’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe. L’avocat de l’ancien évêque, qui a
appris la nouvelle par la presse et pas par la justice et ignore l’identité de la
victime présumée, dénonce cet acharnement sur son client qui est ainsi crucifié sur
la place publique.
Roger Vangheluwe a reconnu avoir commis des abus sur deux
neveux. Ces faits sont prescrits. Une nouvelle plainte avec constitution de partie
civile a été déposée le 18 juillet dernier par un ancien pensionnaire de l’orphelinat
de Loker, actuellement détenu. L’avocat met en doute cette nouvelle plainte et appelle
les médias au respect de la présomption d’innocence. Dans un texte envoyé à la presse,
il se demande si la défense d’un homme comme son client est devenue par définition
immorale. Il regrette d’être obligé de mener le combat dans les médias, alors que
le cadre le plus approprié serait le tribunal.
Un appel relayé par les sœurs
de la Foi, à Tielt, qui ont longtemps géré ce foyer que Roger Vangheluwe visitait
régulièrement. Dans un communiqué, les religieuses déplorent ce qu’elles qualifient
d’opération de dénigrement particulièrement injuste. Certains articles donnent l’impression
que certaines religieuses avaient connaissance des faits mais n’ont rien entrepris.
Elles regrettent et nient vivement ces insinuations infondées. Elles se tiennent à
la disposition de la justice.