Il faut agir vite pour éviter une nouvelle crise alimentaire
Le Saint-Siège demande une intervention urgente pour éviter une nouvelle crise alimentaire
mondiale dont les répercussions sociales pourraient êtres graves. La hausse des
prix des matières premières alimentaires et la sécheresse qui sévit dans des pays
producteurs comme les Etats-Unis notamment, mais aussi l’Australie et la Russie, suscitent
une vive inquiétude, d’autant que la crise de 2007-2008 avait provoqué des émeutes
dans une trentaine de pays. Lors de leur réunion le 27 août, les pays membres du G20
pourraient convoquer une Conférence mondiale pour affronter cette situation. Interrogé
sur notre antenne, l’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à Genève
avertit que les chiffres sont très inquiétants : 170 millions d’enfants souffrent
de malnutrition. Le Yémen compte à lui seul 10 millions d’affamés. Le Sahel, la Somalie
et le Soudan du Sud sont particulièrement affectés. Pour Mgr Silvano Tomasi, une
approche globale est nécessaire ainsi qu'une distribution plus équitable des biens
directement liés à la vie : l’eau et la nourriture. La question des biocarburants
devra également être réglée.