La France commémore une page sombre de son histoire : la rafle du Vel d'Hiv. Les célébrations
de commémoration ont débuté ce lundi, et se clôtureront dimanche prochain, en présence
du président français François Hollande. Les 16 et 17 juillet 1942, la police française
procédait à l’arrestation, à Paris et dans sa banlieue, de plus de 13 000 Juifs,
- dont 4 000 enfants-, réfugiés en France. Parqués au Vélodrome d’hiver et au camp
de Drancy, dans des conditions épouvantables, ils seront par la suite déportés à Auschwitz.
Seule une centaine d’entre eux survivront. 70 ans après cet épisode dramatique, le
travail de pacification de la mémoire a, semble-t-il, porté ses fruits. Le souvenir
de ce passé délicat et douloureux, reste fort, mais apaisé. Il se révèle parfois même
assez méconnu. Nous en parlons avec Sylvie Bernay, agrégée et professeure d’Histoire,
auteure de l’Eglise de France face à la persécution des Juifs (CNRS Editions). Elle
est interrogée par Manuella Affejee.