Interrogations autour de la démission du premier ministre togolais
A Lomé, les raisons de la démission du premier ministre togolais et de son gouvernement
restent toujours floues. Gilbert Foussoun Houngbo a quitté ses fonctions à la tête
du gouvernement mercredi 11 juillet. Aucune précision n'a été donnée à l'annonce de
cette décision, qui intervient à un moment de crise politique et de mécontentement
social dans le pays. Depuis plusieurs mois, les forces de l’ordre empêchent des manifestants,
dont le Collectif « Sauvons le Togo », de défiler dans la capitale. Samedi dernier
alors que le président Faure Gnassingbé, qui n'a pas encore formé de nouveau gouvernement,
recevait deux partis d'opposition (le CAR et la CDPA), une manifestation de l'opposition
a été durement réprimée. Le domicile de Jean-Pierre Fabre, président de l'Alliance
nationale pour le changement (ANC), a été investi par les forces de l'ordre. Arrêtés
ou blessés, les membres de l’opposition réclament la réforme du code électoral et
la mise en œuvre des recommandations pour les futures élections de la CNDH (Commission
nationale des droits de l’homme) et de la CVJR (Commission vérité justice et réconciliation). Le
président Faure Gnassingbé dit vouloir ouvrir le dialogue politique et assure que
le départ du Premier ministre n’est pas lié à une divergence de point de vue. Mais
pour d’autres, Gilbert Houngbo a été poussé à partir. Écoutez l’analyse de Jean-Claude
Abalo, journaliste pour Jeune Afrique. Des propos recueillis par Nadège Decremps.