PSA : Avoir le courage de repenser l'économie au profit de l'homme
Quelques heures après l'annonce du plan de restructuration chez PSA qui concerne 8
000 emplois en France principalement à Aulnay-sous-bois (4 000) et à Rennes (1400),
Monseigneur d'Ornellas a réagi à cette annonce. Dans un communiqué, l'archevêque de
Rennes invite les responsables politiques et économiques au « courage de passer d’une
économie de profit à une économie au profit de l’homme ». On l'écoute Un entretien réalisé
par Marie Duhamel.
Communiqué de presse Mgr d'Ornellas :
«
Pour une économie au profit de l’Homme »
L’annonce faite par PSA m’interroge
profondément. Ma pensée va aux personnes qui travaillent et à leur famille. Respecter
leur dignité consiste à trouver les moyens pour que chacun puisse travailler et pour
que chaque famille puisse vivre avec ses enfants.
Cette annonce, une fois de
plus, manifeste la crise. Celle-ci est-elle seulement économique et financière ? De
petites réformes, d’hier ou d’aujourd’hui, suffiront-elles pour calmer la panique
financière ou pour faire croire que la crise est résolue ?
L’heure du courage
a sonné. Le courage d’une pensée créatrice sur une nouvelle manière de vivre et d’organiser
le travail. Le courage de passer d’une économie de profit à une économie au profit
de l’homme. « À l’époque de la mondialisation, écrit Benoît XVI, l’activité économique
ne peut faire abstraction de la gratuité, qui répand et alimente la solidarité et
la responsabilité, pour la justice et pour le bien commun. Il s’agit d’une forme concrète
et profonde de démocratie économique. C’est une exigence de l’homme de ce temps, mais
aussi une exigence de la raison économique elle-même. »
En vérité, il s’agit
de rechercher le juste équilibre humain pour la civilisation qui est désormais la
nôtre. Celle-ci attend des prophètes qui subordonnent l’économie à la valeur de la
personne humaine et de son travail, en France, en Europe et dans le monde. Notre jeunesse
attend ces prophètes qui tracent une espérance dans la nécessaire évolution de nos
choix de société.