Pour la revue de la presse catholique de cette semaine, nous avons consulté et lu
les revues, sites et portails comme CENCO (République démocratique du Congo),
La Croix du Bénin, L’Effort camerounais, La Semaine Africaine
(Congo-Brazzaville), les portails de l’Eglise au Rwanda et au Burkina Faso.
Nous sommes désolés, surtout en ces temps de lourdes épreuves pour l’Eglise qui est
au Nigéria, de ne pas avoir accès à l’édition de l’agence nationale catholique de
presse du Nigéria pour des raisons d’instabilité technique.
Notre revue s’ouvre
par la République démocratique, au cœur d’une double actualité :
religieuse
: avec la fin de la visite d’une semaine que vient d’effectuer dans le pays le Cardinal
Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples au moment
où se tenaient les travaux de l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale ;
politique : avec l’intensification de la guerre
à l’est et la prise de villes frontalières une rébellion soutenue et attisée artificiellement,
alors qu’à La Haye la Cour pénale internationale vient de prononcer son premier verdict,
avec la condamnation à 14 ans de prison du Congolais Thomas Lubanga, ancien « seigneur
de guerre ».
Cette double dimension transparait dans l’important
message que les Evêques ont adressé au peuple de Dieu à l’issue des travaux de leur
plénières à Kinshasa, et intitulé : « Non à la balkanisation de la Rd Congo
». C’est un vrai cri d’alarme que lancent les pasteurs de l’Eglise, en réaffirmant
que malgré les tentatives de toutes sortes, leur pays doit rester uni et indivisible
« dans les frontières reconnues par la communauté internationale le 30 juin
1960 ». Le message, que l’on peut lire in extenso sur CENCO, lance un vibrant
appel à « tous les Congolais vivant en RD Congo et ceux de la diaspora à se
mobiliser pour faire échec à ce plan ennemi et destructeur. A cet effet, des actions
seront menées concomitamment dans toutes les paroisses des diocèses de la RD Congo
et dans les aumôneries des Congolais à l’étranger pour exprimer notre refus catégorique
de ce plan et implorer la grâce de la paix. » Au Rwanda, la commission
Justice et Paix de la conférence épiscopale a rassemblé les présidents diocésains
de cette instante le 9 juillet dernier à Byumba sous la présidence de Mgr Servilien
Nzakamwita, son président national. Rapport annuel et formulation des orientations
pour les prochaines cinq années ont été au menu des travaux. « L’éducation pour
la justice et le respect des droits fondamentaux de la personne humaine » (sont
parmi les situations qui suscitent les préoccupations) de l’Eglise catholique au Rwanda,
a indiqué Mgr Servilien Nzakamwita.Ces préoccupation tournent surtout autour
de « la loi sur l’avortement volontaire qui vient d’être signée par le Chef de
l’Etat et à laquelle la communauté chrétienne s’est catégoriquement opposée parce
qu’elle va à l’encontre des droits à la vie de la personne humaine ». C’est ce
que l’on peut lire sur le portail de l’Eglise Au Burkina Faso, le dynamisme
de l’Eglise se donne à voir en belles photos à la Une du Site de la Conférence épiscopale
qui indique qu’avec les dernières ordinations sacerdotales des 7 et 14 juillet 2012,
le clergé de l’Eglise-Famille du pays continue de s’agrandir. Rien qu’en cette phase
de l’année, une quarantaine d’ordinations sacerdotales sont escomptées, indique le
site. Non loin de là, au Bénin, viennent de se tenir des assises importantes pour
la vie de la nation et le témoignage d’une Eglise qui veut accompagner la vie au quotidien
du peuple de Dieu confié à ses soins. Les assises catholiques se sont tenues pendant
trois jours ; elles ont abouti, nous dit La Croix du Bénin, « à l’adoption
d’une charte du chrétien engagé (en politique) et d’un observatoire permanent
pour la bonne gouvernance ». « Ces deux instruments de travail du chrétien catholique
dans la cité sont le fruit et le terme de longs et riches travaux préparatoires lancés
depuis mars ». « Le chrétien engagé en politique est un chrétien qui
participe au nom de sa foi à l’action multiforme de la politique, de la vie sociale
et culturelle ainsi qu’à tout ce qui a pour but de promouvoir le bien commun. Il s’implique,
avec d’autres citoyens, dans la remise en cause des structures, systèmes idéologiques
et pratiques qui génèrent l’injustice », a-t-il été réaffirmé au cours de ces
assises. Les préoccupations de l’Eglise qui est au Cameroun sont un peu différentes,
mais entendent elles aussi guider le fidèle sur le chemin de la droiture et de la
vertu. Car, s’indigne L’Effort camerounais, le pays fait le constat d’un mal
qui se diffuse à grande échelle sans volonté réelle d’y mettre un frein. Il s’agit
de l’homosexualité vécue comme tremplin social. « Il n’y a pas un seul secteur
d’activité qui en soit épargné. Ceux qui résistent au réseau homo sont tout simplement
mis dans des situations des plus inextricables. ‘La promotion-canapé’, dans sa version
homosexuelle, est une pratique développée au Cameroun ». Le journal ne propose
rien moins qu’une commission d’enquête parlementaire afin que les tendances sexuelles
ne deviennent pas le critère d’une ascension dans l’échelle sociale et ne finisse
par ronger tous les rouages, entraînant même ceux qui voudraient y résister. Terminons
par la République du Congo où, nous renseigne La Semaine africaine, « dans
le cadre de la pastorale de l’enfance et de la jeunesse, il se tiendra du 30 juillet
au 5 août 2012 à Linzolo, à 30 kilomètres de Brazzaville, la 3ème édition du Camp
de vacances, organisée par le Mouvement Shalom au Congo, sur le thème: «L’espérance».
Le journal indique que différentes activités seront menées au cours de ce camp, allant
de l’élection de « Miss Shalom pour la paix », à des exercices de dictée,
de chorégraphie et même de journal parlé.
Albert Mianzoukouta,
Journaliste à Radio Vatican, Français-Afrique.