« Horreur et préoccupation » : ce sont les deux paroles utilisées par le père Federico
Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège au sujet des attaques qui
ont visé ce dimanche deux églises chrétiennes de la ville de Garissa, au Kenya, dont
la cathédrale catholique. Seize personnes ont trouvé la mort dans ces attentats perpétrés
par des hommes armés et cagoulés au moment de la messe. Les enquêteurs suspectent
les shebab somaliens, déjà accusés par le passé d’avoir commis des attentats similaires
au Kenya. Le père Lombardi regrette que « l’attaque des chrétiens réunis le dimanche
dans leurs lieux de culte devienne une méthode considérée par les groupes terroristes
comme particulièrement efficace pour diffuser la haine et la peur ». Le père Lombardi
a tenu aussi à « réaffirmer et à défendre fermement la liberté religieuse des chrétiens
et à s’opposer à des actes irresponsables qui alimentent la haine entre les différentes
religions ». Il a aussi demandé qu’une « solution stable aux dramatiques problèmes
de la Somalie » voisine soit trouvée.
Nous avons pu joindre, à Nairobi, le
Père Rigobert Minani, directeur des centres sociaux jésuites en Afrique. Il appelle
la population à ne pas céder à la panique, et surtout à se garder de tout amalgame.