« Jésus est venu guérir le cœur de l’homme, donner le salut et demande de croire en
Lui. » Benoît XVI, lors de l’angélus de ce dimanche 1er juillet, est revenu sur l’Evangile
selon saint Marc qui raconte deux guérisons miraculeuses que le Christ a accompli
envers deux femmes. Devant une foule clairsemée à cause de la chaleur qui frappe actuellement
Rome et l’ensemble de l’Italie, le Pape a incité les fidèles à se pencher comme Jésus
sur les plus faibles et notamment les malades. Xavier Sartre
En se penchant
sur la souffrance humaine, Jésus ne fait pas que guérir le corps, il guérit également
l’âme. Quand il demande à la fille d’un des chefs de synagogue qui est morte de se
lever, il lui demande de le faire pour lui. Idem pour la femme victime d’hémorragies.
Jésus lui-même explique que c’est sa foi qui l’a sauvée. Ces deux épisodes sont l’occasion
pour Benoît XVI de nous inviter à dépasser une vision « purement horizontale et matérialiste
de la vie ». Au-delà des demandes que nous adressons à Dieu et qui concernent tant
de nos problèmes, « nous devons demander avec insistance une foi toujours plus solide,
pour que le Seigneur renouvelle notre vie, nous devons demander une confiance assurée
en son amour, en son aide qui ne nous abandonne pas ». C’est pour quoi nous devons
penser à ceux qui « aident les malades à porter leur croix, en particulier les médecins,
les opérateurs de santé et ceux qui assurent l’assistance religieuse dans les maisons
de soin ». Benoît XVI rend hommage à ces personnes qui sont « des réserves d’amour
», qui apportent « sérénité et espoir à ceux qui souffrent ». Le Pape rappelle ce
que déjà il écrivait dans son encyclique Deus Caritas Est, que les compétences professionnelles
ne suffisent pas. Les malades « ont besoin d’humanité et de l’attention du cœur ». Benoît
XVI nous invite donc à suivre l’exemple de Jésus envers les plus faibles : « je vous
invite à savoir prendre du temps pour Dieu. Sachez témoigner de sa présence au milieu
de nous. Soyez des porteurs de sa miséricorde et de sa tendresse à chacun de ceux
qu’il vous est donné de rencontrer, plus particulièrement à ceux qui souffrent. À
l’exemple de la Vierge Marie, laissons de côté nos peurs et nos doutes et soyons fiers
de témoigner de notre foi ! » Les professionnels de la santé tout comme nous tous
ont besoin de la formation du cœur si chère au Pape. Une invite claire à ne pas penser
qu’à nous-mêmes, et à se pencher davantage vers autrui, mais aussi et surtout vers
Dieu.