IOR : Opération transparence et communication réussie
A la veille de la fête des saints Pierre et Paul, l’Institut pour les Œuvres de religion
du Vatican avait ouvert ses portes à la presse internationale dans le cadre d’une
opération transparence. Deux heures de visite et un torrent d’informations pour une
cinquantaine de journalistes de plusieurs nationalités. Une opération sans précédent
pour faire passer un message positif après le limogeage, il y a un mois, de l’ancien
président Ettore Gotti Tedeschi. Objectif : montrer que le Vatican gère ses finances
en toute légalité, révéler les « secrets » pour couper court aux soupçons de malversation
qui circulent dans la presse. Le Directeur, Paolo Cipriani, a servi de guide à
la presse : l’objectif principal de l’IOR n’est pas le profit, la spéculation – a-t-il
dit – avant de démentir bien des légendes et des idées reçues. L’Institut gère environ
6 milliards d’euros, il a une petite réserve d’or auprès de la Reserve Fédérale, il
a environ 25 000 clients et 33 000 comptes bancaires. En revanche, pas de comptes
numérotés ou anonymes, pas de rapports avec des banques off-shore. Des contrôles sévères
sont exercés sur les transferts d’argent ; des conditions strictes sont imposées pour
l'ouverture d'un compte individuel. L’IOR est placé sous la supervision d'une commission
de cardinaux. Il n'embauche que des catholiques pratiquants et collabore pleinement
avec la justice italienne. Et le Vatican espère entrer dans la liste des Etats efficaces
contre le blanchiment d’argent sale. Des ambassadeurs avaient déjà été invités
quelques semaines plus tôt à des visites dans le but de leur présenter la finance
vaticane.