Le séminaire saint Luc de Bakara, à N’Djamena au Tchad, a abrité du 9 au 14 juin dernier
une session de formation sous régionale de la Jeunesse étudiante chrétienne internationale
(JECI) d'Afrique centrale. Thème : « Réconciliation, Justice et Paix: Etudiants, levons-nous».
Le Gabon était représenté par le responsable national par intérim pour le Gabon, Aimé
Michel Boussamba Boussamba. Plusieurs recommandations ont été prescrites à l’intention
de l’Eglise, des responsables politiques, des Jécistes et des organismes internationaux. Plusieurs
communications ont été présentées, notamment « Analyse psychologique des conflits
», « Réconciliation, justice et paix dans la sous région Afrique centrale: la contribution
de la Jec », « Jéciste: artisan de paix, défenseur de la justice et promoteur de la
réconciliation en Afrique », « Création des clubs de paix dans nos institutions d'apprentissage». Au
terme de la session de formation, a expliqué M. Boussamba, « plusieurs recommandations
ont été formulées aux gouvernements, à l'Eglise, aux Jécistes et aux organismes internationaux
». S'agissant des gouvernants, les séminaristes leur ont demandé de mettre
un accent sur la formation de la jeunesse et l'éducation civique en tenant compte
des réalités de chaque pays, rendre effective la libre circulation dans les pays membres
de l'Union africaine, lutter contre la corruption et l'injustice sociale, mener des
dialogues permanents avec les groupes sociaux et l'Eglise. Quant à l'Eglise, elle
doit rendre les aumôniers disponibles dans l'accompagnement spirituel des jeunes,
rendre accessible ou réduire les coûts de formation dans les institutions catholiques,
encourager les jeunes à s'impliquer dans la prise de décision, continuer à dénoncer
les exactions face aux droits de l'homme et vulgariser l'enseignement de la doctrine
sociale de l'Eglise catholique aux jeunes. Aux jécistes et sympathisants, il leur
revient désormais d'être entres autres «des leaders évangéliques, de semer la culture
de la réconciliation, de la justice et de la paix en organisant des activités pour
le renforcement de l'unité entre les jeunes, d'être des hommes d'action». Aux
organisations internationales, la JEC entend les voir s'impliquer davantage dans les
problèmes et les projets des jeunes en les traitant avec plus de sérieux et de confiance,
d'accompagner les jeunes dans leur quête de la recherche d'un mieux être et que ces
organismes ne cèdent pas aux chantages des hommes politiques comme si tout allait
mieux dans leurs pays. Véritable force de propositions la session de formation
de la JEC d'Afrique centrale a enfin appeler la communauté internationale «d'user
de tout son poids pour les présidents africains respectent les aspirations profondes
de leurs peuples, de toujours garder la neutralité dans la résolution des conflits
en Afrique». (http://www.eglisecatholique.ga)