Vocations sacerdotales : oui mais lesquelles ? Mode d'emploi
Le Saint-Siège veut des prêtres responsables, solides, ouverts et disposés à collaborer
avec les autres membres de la communauté ecclésiale. Des orientations pastorales pour
la promotion des vocations au ministère sacerdotal ont été mises au point ; un long
document de la Congrégation pour l’éducation catholique présenté ce lundi matin aux
journalistes. Le texte, réalisé en collaboration avec l’œuvre pontificale pour les
Vocations sacerdotales est le fruit d’une enquête sur les vocations dans le monde.
Il souligne, entre autres, que les futurs prêtres doivent prendre clairement la
mesure des engagements qu’ils assument, notamment en ce qui concerne le célibat. Il
insiste sur l’importance de l’intégration et de la maturation affective. Il invite
à ne pas proposer le sacerdoce à des personnes marquées par de profondes fragilités
humaines même si elles ont suivi un chemin louable de conversion. Il suggère que les
candidats puissent faire une expérience de vie communautaire avant d’entrer au séminaire.
La vocation doit s’enraciner dans un contexte ecclésial précis susceptible de donner
de l’épaisseur aux raisons de ce choix et contribuer à assainir les éventuelles dérives
individualistes. Les associations et les mouvements ecclésiaux sont des milieux propices
à l’éclosion des vocations sacerdotales. Le texte lance aussi une série de mises
en garde : contre de nouvelles formes de cléricalisme, contre des centralisations
pastorales inopportunes, contre des choix ministériels sur mesure, en fonction des
besoins individuels, contre les services pastoraux à mi-temps. Il préconise au contraire
l’édification d’une communauté riche de ses ministères, qui laisse de larges espaces
à la participation active et responsable des laïcs. Les prêtres et les séminaristes
doivent apprendre à collaborer et à dialoguer avec toute la communauté chrétienne,
à ne mépriser aucune vocation, à se préoccuper des proches, sans oublier les lointains.