Sida, une tragédie contemporaine. L'Eglise en première ligne
Une conférence internationale sur le Sida s’est tenue ce vendredi à Rome sous les
auspices de la Communauté catholique de Sant’Egidio, en présence de ministres ou responsables
d'une vingtaine de pays. Il y a dix ans, Sant’Egidio a lancé un programme appelé «
Dream » qui a mis sur pied, dans une dizaine de pays d’Afrique, des centres de dépistage
et de traitement. Cette conférence, la 8° du genre, était plus spécialement consacrée
à la réduction de la mortalité maternelle et à la situation de milliers d'enfants
touchés par ce fléau. Aujourd’hui dans le monde, 30% des centres de lutte contre
le Sida dépendent d’institutions catholiques. Le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire
d’Etat du Saint-Siège, l’a rappelé à l’ouverture des travaux. L’Eglise est préoccupée
par cette tragédie contemporaine. Mais, rien n’est perdu – a-t-il lancé, sous
les ovations – l’Afrique possède des énergies ; c’est le continent de l’espérance.
Au nom de Benoît XVI, le cardinal Bertone a réaffirmé le soutien de toute l’Eglise
à l’Afrique et à la lutte contre le Sida. Le Saint-Siège réclame solennellement l’accès
universel aux traitements et des soins gratuits et efficaces pour tous les malades
du Sida dans le monde, en particulier les plus pauvres, les femmes enceintes, les
mères et les nourrissons. Le cardinal Bertone appelle les Etats et les donateurs à
agir. Au nom du Saint-Père – a-t-il dit- je me fais la voix de tant de malades qui
n'ont pas de voix. Ne perdons pas de temps et investissons les ressources nécessaires.
La disparition des mères en Afrique détruit la famille et l'économie. Giorgia Innocenti
a recueilli quelques réactions à la sortie des travaux : Marco Impagliazzo, président
de Sant'Egidio Une activiste
venue de Guinée Conakry Un représentant
du ministère nigérien de la santé