Grèce : interrogations sur la marge de manœuvre d'Antonis Samaras
La droite grecque a remporté de justesse dimanche soir les élections législatives,
devant la gauche radicale anti-austérité. Ce résultat a apporté un bref répit aux
Européens : le spectre d’une sortie d’Athènes de la zone euro semble s’éloigner. Les
milieux d'affaires espèrent la formation rapide d'un gouvernement d'union nationale
pour relancer d'urgence la machine économique. Le chef de file de la Nouvelle Démocratie,
Antonis Samaras, qui n’a pas obtenu la majorité, s'est fixé l'objectif de former immédiatement
un tel cabinet de salut national sur une ligne pro-euro. Le peuple grec a voté pour
que la Grèce reste dans l'euro, le pays n'a pas une minute à perdre. Nous ne pouvons
continuer avec un pays à la dérive, a lancé M. Samaras après l'avoir emporté sur Alexis
Tsipras, chef de la gauche radicale du Syriza. Mais sa marge de manœuvre à la tête
de l’exécutif grec sera néanmoins délicate. C’est l’analyse de Jean Catsiapis, maître
de conférences à l’Université Paris X Nanterre, interrogé par Olivier Bonnel