2012-06-16 18:09:23

Vatileaks : la commission cardinalice reçue par le Pape


Benoît XVI a reçu ce samedi soir les cardinaux Julian Herranz, Jozef Tomko
et Salvatore De Giorgi, membres de la Commission d’enquête sur les fuites de documents confidentiels du Siège apostolique. Chargée par le Pape de procéder à des auditions et de recueillir des informations, cette commission cardinalice a pleine autorité pour faire la lumière sur ces épisodes.
Parallèlement, une enquête pénale est menée par le juge d'instruction Piero Antonio Bonnet et par le promoteur de justice Nicola Picardi. Cette enquête a déjà conduit à l’arrestation, le 23 mai dernier, du majordome du Pape, Paolo Gabriele. Benoît XVI suit de près cette affaire qui nuit considérablement à l’image de l’Eglise dans l’opinion publique. Il n’a pas hésité d’ailleurs à en parler publiquement.
Dans une longue interview accordée au journaliste John Allen, du National Catholic reporter, le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, rejette les théories du complot et dément l’existence de divisions entre les dicastères de la Curie romaine.

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Nouveau point de presse, ce lundi 11 juin à la mi-journée au Vatican, dans le cadre de l’enquête sur les fuites de documents confidentiels. Le directeur du Bureau de presse a fait le point sur les investigations, indiquant que la reprise formelle des interrogatoires de Paolo Gabriele, l’ex-majordome du Pape, arrêté le 23 mai, n'était pas prévue dans les jours qui viennent. Mais l’étude du matériel utile à l’enquête se poursuit. Les avocats de Paolo Gabriele ont présenté une demande de mise en liberté provisoire.
Le père Federico Lombardi a répondu aux questions des journalistes démentant la plupart des rumeurs, thèses et suppositions rapportées par une partie de la presse. Ainsi, il a affirmé n’avoir rien à dire sur les rumeurs selon lesquelles deux cardinaux et quatre ou cinq laïcs, dont un journaliste, feraient l’objet d’une enquête. Paolo Gabriele est toujours le seul placé sous enquête.
Interrogé sur la « lenteur » de l’enquête, le directeur du Bureau de presse a répondu que cela prouvait que le travail était fait scrupuleusement, en procédant par étapes, car il s’agit aussi de montrer qu’on ne cherche pas un bouc émissaire. On essaye au contraire de comprendre s’il y a des responsabilités au-delà de la personne interrogée. Le père Lombardi a recommandé la prudence face aux nombreuses informations qui circulent dans les médias.


En ce qui concerne l’enquête sur les comptes de l’IOR, Institut pour les œuvres de religion, une commission rogatoire a effectivement été lancée par le Parquet de Trapani en mars dernier. Elle est parvenue au Vatican le 9 mai, après avoir suivi les habituels canaux diplomatiques, mais elle ne contient pas de demandes relatives à des opérations de blanchiment d’argent ou de questions liées à la mafia. Il s'agit d'une enquête sur une escroquerie présumée au détriment d’organismes ecclésiastiques du diocèse de Trapani. Le Saint-Siège répondra en temps voulu. Le directeur du Bureau de presse a estimé qu'il était temps de démystifier la légende selon laquelle le Vatican refuserait de collaborer avec la justice italienne. Par exemple, en ce qui concerne l'affaire de l’enlèvement d’Emanuela Orlandi, le Saint-Siège a répondu à toutes les demandes de la justice italienne.

Le Père Lombardi a par ailleurs souligné que le fait que le Saint-Siège ait décidé de se soumettre au jugement des experts européens de Moneyval et de se conformer aux normes internationales en matière de transparence financière devait être considéré comme une preuve de bonne volonté et de courage. Techniquement, le fait que l’IOR n’ait plus de président depuis le limogeage du banquier italien Ettore Gotti Tedeschi ne devrait pas avoir d'impact important sur l'évolution de ce dossier.








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