On les appelle « les infiltrés ». Ils sont près de 60 000 migrants africains, arrivés
d’Erythrée ou du Soudan ces dernières années, direction Israël. Leur présence
s’accentue ces derniers temps, notamment avec la crise entre les deux Soudans, provoquant
incidents xénophobes et tensions au sein de la société. A Tel Aviv, ce sont des
agressions, à Jérusalem, c’est l’incendie d’un immeuble occupé par des Africains qui
a déclenché de vives réactions.
A défaut de réelles solutions, les autorités
multiplient les mesures pour arrêter l’afflux de migrants africains. Trois ans d’emprisonnement,
sans jugement, pour les clandestins, agrandissement du principal centre de rétention,
ou encore construction d’une clôture de 200 km le long de la frontière avec l’Egypte,
lieu de passage des migrants.
Simon Epstein est un historien israélien, spécialiste
du racisme. Il revient sur les origines de cette xénophobie à l’égard des migrants
africains en Israël Propos recueillis
par Charlie Vandekerkhove